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31 octobre 2014

Histoire et anthropologie des populations affectées par le projet de barrage de Souapiti-Kaléta - Guinée - Fouta Djalon

ETUDE DU RECASEMENT DES POPULATIONS AFFECTEES PAR LE BARRAGE DE SOUAPITI - KALETA

(Guinée - Fouta Djalon - Départements de Kindia, Pita, 

HISTOIRE ET ANTHROPOLOGIE DES POPULATIONS A RECASER ET DES POPULATIONS ACCUEILLANTES

Christian Potin, Consultant BCEOM, 2000

Pour lire le rapport complet cliquer sur le lien ci-après

Histoire_socio_anthropologie_populations_Souapiti_Kaleta_Guin_e_CPC2000

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Table des matières

1 Introduction 3

2.Repères d’histoire sociale.. 5

2.1 - Cadrage historique large ayant influencé la zone d'étude et son environnement géographique régional  6

2.1.1 La période précoloniale. 6

2.1.2 L’épisode colonial 16

2.1.3 La Guinée indépendante. 21

2.2 Eléments d’histoire locale de la zone d’étude. 26

3 Rappel des bases de la culture matérielle.. 30

3.1 Les outils et techniques agricoles. 31

3.2 Les bases alimentaires. 32

3.3 Les techniques de construction des habitations (l’architecture) 33

3.4 Le commerce. 34

3.5 La pharmacopée et la médecine traditionnelle. 35

3.6 Revenus moyens par principaux types d’activité et par ethnie. 38

4  Structure de la population selon le sexe et l‘âge   40

4.1 Les classes d’âge. 40

4.2 Structuration selon le sexe et l’âge par ethnie. 41

4.3 Condition de la femme. 42

4.4 La scolarisation des jeunes. 47

5 Système de parenté et de mariage..48

5.1 Système de parenté. 48

5.2 Système de mariage. 51

6. Les structures socio-anthropologiques de base. 55

6.1 Présentation générale des groupes ethniques et de leurs genres de vie. 55

6.2 Ménage ou foyer. 60

6.3 Les segments lignagers. 61

6.4 Géométrie variable de la notion de clan chez les populations enquêtées. 63

6.5 Une unité tombée en désuétude : la tribu.. 64

6.6 Les castes. 64

6.7 Une organisation spécifique aux peuls : le tekung.. 65

7 Religion et croyances. 66

7.1 Un islam dominant. 66

7.2 Mythologie traditionnelle et reliquats d’animisme chez les Soussous. 66

8 Art et artisanat, festif et cérémoniel.. 72

8.1 Art et artisanat traditionnel avant la colonisation.. 72

8.2 Les premiers effets disruptifs de la colonisation.. 76

8.3 Les effets de la politique culturelle de Sékou Touré. 76

8.4 Les activités artisanales actuelles dans la zone de recensement. 77

9 Communauté et habitat.. 79

9.1 La concession et la tapade. 79

9.2 Le village et les hameaux.. 79

10 Entraide et discipline collectives. 81

11  Systèmes de pouvoir.. 83

11.1 - Le pouvoir administratif et le pouvoir coutumier. 83

11.2 Le pouvoir religieux.. 84

12 Gestion du foncier..85

12.1 Trois références de droits historiques superposées. 85

12.2 Les pratiques effectives actuelles. 87

13 L’expérience de Garafiri. 90

14 Information et attitude des populations vis-à-vis du projet   91

14.1 Information des populations sur le projet. 91

14.2 Attitude des populations dans les zones de départ. 91

14.3 Attitudes des populations dans les zones d’accueil potentielles. 92

15 Conclusions. 93

ANNEXES

Annexe 1 : Liste des documents spécifiques consultés

Annexe 2 : Liste des villages enquêtés

Annexe 3 : Annexe de mots-clés en Soussou

Annexe 4 : Les cases peules au début du XXe siècle

Annexe 5 : Schéma théorique du système trilogique bouche - vagin - oreille en Afrique noire animiste

Annexe 6 : Schéma général du sacrifice, reliant les hommes, les ancêtres, les génies et Dieu à travers le passage du monde visible au monde invisible

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Conclusions

A l'issue de cette étude la première remarque qui s'impose c'est qu'il n'y a pas de différences fondamentales au plan socio-anthropologique entre les zones de départ et les zones d'accueil potentiel. Le clivage se fait plutôt sur le plan ethnique : structures sociales, valeurs, culture, histoire et genre de vie peul [1] d'une part, et soussou/malinké d'autre part.

D'un point de vue historique nous avons vu au chapitre 2 que la zone d'étude avait étéau cours de l'histoire  (et est encore)  une zone de passage, de brassage de population, d'immigration avec les Peuls et leurs captifs descendus du Fouta Djalon, et les Soussous et les Malinkés venus de l'Est (Haute Guinée).

Nous avons vu que les Peuls occupaient désormais une place de tout premier rang dans le commerce, au détriment historique des Malinkés.

La différence entre Peuls, d'une part, et Soussous/Malinkés, d'autre part, s'exprime notamment:

  1. Dans les activités agricoles (élevage pastoral dominant chez les Peuls, cultures de défriches et sur brûlis chez les Soussous).
  2. Dans la structure de l'habitat (dispersé chez les Peuls, groupé chez les Soussous).
  3. Dans les structures socio-politiques historiques récentes (royaume théocratique à castes chez les Peuls, petites chefferies acéphales chez les Soussous).
  4. Dans les croyances englobées par l'Islam: reliquat de mythologie et de pratiques animistes chez les Soussous, Islam strict et orthodoxe chez les Peuls.
  5. Dans les arts et expressions culturelles (cf chapitre 8).

En revanche les trois ethnies représentées dans la zone d'étude sont patrilinéaires, patrilocales et lignagères (avec le qualitatif douteux de "segmentaires"). Elles sont aussi polygames.

Nous avons vu qu’elles avaient toutes trois également un système coutumier avec propriété et contrôle de la zone par le lignage fondateur du village.

En matière de recasement le projet Garafiri devrait servir de contre exemple pour le projet Souapiti-Kaleta.

Les attitudes plutôt négatives des populations à recaser [2], et les attitudes positives des populations des zones d'accueil ont été rapportées au chapitre 14.

Nul doute que le recasement va bouleverser les structures socio­-anthropologiques, les habitudes et genres de vie des populations recasées et des populations d'accueil, en un mot de leur culture.

Un plan de recasement détaillé sera étudié lors d'une prochaine mission, mais d'ores et déjà on peut recommander que soient respecté autant faire se peut le riche patrimoine social et culturel de la zone d'étude, en respectant notamment, l'architecture artistique traditionnelle, la structure des concessions et de l'habitat villageois (recasement par exemple du village-centre avec ses hameaux historiquement dépendants).


[1] Avec une distinction qui reste encore nette entre les ex-captifs d'une part et les nobles et hommes libres d'autre part.

[2] A ce propos, personne jusqu'ici n'a abordé le thème du dédommagement des enclos de solides palissades en bois mort qui délimitent les concessions des peuls et même parfois des soussous.

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