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Christian Potin Consultant intermittent du Développement Inégal

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POURQUOI, POUR QUI CE BLOG ?

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Ce blog se situe à la fois après la dernière étape d’un parcours professionnel de 35 années de tribulations du métier –qui n’en est pas un- de Consultant International Indépendant - Expert agro-socio-économiste, après 9 ans de premières expériences de...
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9 août 2012

A propos du changement social ... pour le développement communautaire

A propos du changement social ... pour le développement communautaire
CONSIDERATIONS GENERALES THEORIQUES ET PRATIQUES SUR LA PROBLEMATIQUE DU CHANGEMENT (D'après M Crozier L'acteur et le système) 1. LE CHANGEMENT EST UN PHENOMENE SYSTEMIQUE La problématique du changement Les théories classiques du changement ont souvent...
29 octobre 2023

HOMMAGE A PAUL PASCON, PRECURSEUR DE LA SOCIOLOGIE RURALE MAROCAINE POST INDEPENDANCE

Hommage à Paul Pascon. Le père de la sociologie marocaine

Par Youssef Aït Akdim

Paul Pascon

 

 

Il est considéré comme un des meilleurs spécialistes du Maroc rural. Naturaliste, il fut aussi un sociologue aux analyses innovantes et subversives. Depuis sa mort suspecte, il y a vingt ans, son héritage tombe dans l’oubli. Portrait du père de la sociologie marocaine.

Quel est le point commun entre Najib Akesbi, Abdellah Hammoudi, Ahmed Lahlimi Mohammed Tozy, Abdelkébir Khatibi, Mohammed Ennaji et Thami Khyari ? L’engagement politique au sein d’une hypothétique gauche ? Une
spécialisation en sciences sociales ? Presque. Ces personnalités ont à un moment ou un autre de leurs cursus universitaires travaillé avec Paul Pascon. Un indice, s’il en est besoin, de l’importance de cet homme au sein de l’Université marocaine.

Paul Pascon est né en 1932 à Fès. Petit-fils de colon, son père est ingénieur des travaux publics. Pendant la guerre, collégien – ses parents sont assignés à résidence pour résistance au régime du maréchal Pétain – il commence à apprendre l’arabe. Isolé des Français de son âge, il montrera très tôt, une passion pour la découverte du Maroc rural. Plus tard, il deviendra Marocain par choix, bien qu’il reste marqué par sa culture française. En janvier 1964, Pascon obtient la nationalité marocaine. à l’officier de l’état civil qui lui demande sa religion, il répond : Athée. D’après Négib Bouderbala, c’est "le seul Marocain, à [sa] connaissance, qui a proclamé officiellement son athéisme". Laïc et porteur d’un projet moderniste, il sait également s’adapter aux données du terrain, dont il connaît bien les réalités. Il laissera l’image d’un homme volontaire pour qui le Maroc n’est pas un pays pauvre. Convaincu qu’il faut "remettre les Marocains au travail", il multiplie les groupes de recherche. Il est "la dynamo" de cette génération de chercheurs qui n’a pas connu Ben Barka. Pour Abdelhaï Diouri, qui lui avoue une dette intellectuelle profonde, c’est "une rencontre qui a marqué ma vie". Paul Pascon a un penchant naturel pour l’observation, la description qui n’exclut pas, un goût de la mise en scène avec des "crayons bien taillés, pour le croquis plus juste". à partir de 1969, il rejoint l’Institut Agronomique et Vétérinaire, présidé par Ahmed Bekkali, où il pourra se consacrer à ses deux passions, le monde rural et la sociologie.

Double casquette à l’origine de sa double spécialité, une bifurcation. Lorsqu’il obtient son baccalauréat de sciences expérimentales, le jeune Paul Pascon hésite un moment entre la biologie et les sciences humaines. En 1956, après une licence de sciences naturelles, rapidement obtenue, il part à Paris pour préparer une licence de sociologie. à l’époque, la recherche en sciences humaines reste marquée, au Maroc, par l’ethnologie coloniale. Paul Pascon se fixe pour objectif de la dépasser, de la "détruire, pour sortir de la colonisation", dixit Négib Bouderbala. En privilégiant deux axes : le terrain et les archives. Pour Pascon, la science est dans le terrain autant -sinon plus- que dans les discours. Il crée en 1958 l’EIRESH, première équipe interdisciplinaire de recherche en sciences humaines travaillant exclusivement pour l’état marocain, qui participe à la réalisation du plan quinquennal 1960-64 et préside à la naissance de l’ONI (Office National de l'Irrigation). Ces travaux d’étude pour le compte de l’administration le mènent à la tête de l’Office du Haouz, où il dispose d’une large autonomie. à cette époque, la région traditionnellement sous l’escarcelle du Glaoui échappe encore largement au pouvoir central. Tout y est à reconstruire. Pour Pascon, qui aime le défi, c’est l’occasion de déployer ses talents d’homme d’action et d’acquérir un savoir précieux sur la région et ses hommes. Il en tirera sa thèse de doctorat : " Le Haouz de Marrakech". Exemple rare d’un intellectuel acceptant de se mouiller, de mettre son savoir au service de l’état, tout en explorant "au maximum les marges de la société", rappelle Mohamed Tozy. L’enquête "Ce que disent 296 jeunes ruraux" réalisée en 1968 reste un modèle de rigueur scientifique et de modestie, loin de tout romantisme politique.

Militant et... pragmatique "Je ne récuse pas la méthode marxiste et j’essaie de m’en servir dans la mesure de mes moyens.Mais elle ne résout pas tout et ce n’est pas la seule". Compagnon de route des communistes, Pascon est resté un électron libre. Matérialiste, il s’est intéressé toute sa vie aux rapports de production, aux questions de propriété. Mais il quitte le parti, tout en gardant le marxisme comme éthique. "à ce niveau de la praxis, affirme A. Diouri, le discours idéologique reste très loin derrière". Sa vision du développement privilégie le pragmatisme. Aux jeunes qui se plaignent il prête des terres (une dizaine d’hectares) à mettre en valeur. Il leur apprend des notions de comptabilité, les conseille. économe, il retourne des fonds inutilisés aux agences (FAO…) qui financent ses projets de recherche. Au Haouz, il refuse l’aide européenne Les bassesses politiciennes l’ennuient. Abdelkébir Khatibi le traitera alors de "marxiste tiers-mondiste", alors que ses anciens compagnons gardent de lui l’image d’un homme engagé. Certains de ses collègues soutiennent que l’homme serait aujourd’hui un altermondialiste engagé, alors que son plus fidèle compagnon le décrit comme un "patriote, parfois sourcilleux" qui n’hésite pas à dire que "le tiers-monde n’a pas toujours raison". Il cultive aussi, l’austérité, à l’excès parfois. Il pense qu’"on ne peut pas changer les choses quand on s’installe dans le confort". Ses étudiants lorsqu’ils partent en stage à la campagne, admirent ses talents d’organisateur même s’il leur mène la vie dure.

Le subversif... et le Makhzen Paul Pascon ne fait pas l’unanimité. Parmi l’establishment universitaire, ses ennemis sont nombreux. On lui reproche pêle-mêle, son non-respect des frontières entre les disciplines, son engagement militant, voire ses origines françaises. Et force est de constater qu’aujourd’hui il n’a pas de disciples. Avec le pouvoir, ses relations sont plus ambiguës. Au Haouz, il a appris, en tant qu’administrateur civil, à la fois à gagner l’estime des chiouks et moqaddems tout en maintenant Oufkir à distance. Face à Basri, obsédé par la reprise en main du pays, il devra constamment développer des trésors d’ingéniosité pour rebondir à chaque fois qu’on lui met des bâtons dans les roues. L’homme préfère éviter la polémique avec ses détracteurs. Mais les critiques qui veulent nier son engagement sincère pour l’édification d’un Maroc moderne le blessent profondément, d’autant plus que certains n’hésitent pas à mettre en doute sa marocanité. En janvier 1976, ses deux enfants Gilles et Nadine disparaissent. La thèse officielle, un enlèvement orchestré par les "séparatistes du Polisario" n’a jamais pu être vérifiée. Paul Pascon, a cherché, en vain, à retrouver leurs traces. Neuf ans plus tard, il décède dans des circonstance obscures.

Au printemps 1985, Paul Pascon est alors avec un de ses plus proches compagnons Ahmed Arrif en Mauritanie en mission pour la FAO. Le 22 avril 1985, leur voiture a un accident. Le chauffeur, grièvement blessé, est le seul survivant. "Le cercueil est arrivé scellé, et l’enterrement s’est fait très précipitamment" se rappelle un de ses proches. Son décès donne un coup d’arrêt à nombre des programmes qu’il avait lancés autant à l’IAV que dans le domaine des sciences sociales, divisé et de plus en plus soumis aux affairistes et aux corporatismes. Son absence laisse un vide. Vingt ans après, les curieux se délectent encore de la lecture de La Maison d’Iligh et de l’histoire sociale du Tazerwalt. Le précieux héritage d’un pionnier.

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L'hommage de Pierre-Robert Baduel en 1984 ...

Paul_Pascon_1932_1985_Pierre_Robert_Baduel_1985

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28 septembre 2023

Approche multidimensionnelle de la demande en eau agricole. Cas de l'Algérie : actualisation du Plan National de l'Eau.

EVALUATION DE LA DEMANDE EN EAU AGRICOLE ET DE SES BESOINS ESTIMATIFS EN ALGERIE. 2009-2011

Christian Potin Consultant pour le Groupement d'étude SOFRECO-OIEau-Grontmij-Carl Bro / Ministère des Ressources en Eau

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 Problématique de l'estimation de la demande et des besoins en eau d'irrigation (Tiré à part)

1.     Introduction - Enjeu global actuel de l’irrigation en Algérie

L’irrigation est le premier consommateur d’eau en Algérie avec plus ou moins 8 500 Hm3 consommés annuellement dans l’ensemble, contre quelque 2 800 Hm3 pour l’AEPI. Dans le nord de l’Algérie l’irrigation se fait globalement dans un contexte de bilan global déficitaire avec prélèvement sur un capital souterrain non renouvelable face à une demande d’AEP prioritaire continument croissante, d’une part, et au développement incontrôlé de la PMH privée sous l’effet incitatif des subventions de l’Etat, d’autre part.

La situation actuelle de l’irrigation et sa problématique de développement sont le résultat d’une évolution historique[1] dans laquelle il faut distinguer les Grands Périmètres Irrigués (GPI) et la Petite et Moyenne Hydraulique (PMH).

Les Grands Périmètres Irrigués (GPI) et les périmètres irrigués de wilaya (PIW) sont des périmètres de grande hydraulique en trame géométrique hydraulique moderne gérés par un organisme étatique, l’Office National des Irrigations et du Drainage (ONID). Pour la campagne d’irrigation ils ne totalisaient que 48 000 ha de cultures irriguées effectives pour une superficie équipée totale brute de quelque 213 400 ha dont 132 000 ha seulement d’irrigables actuellement (24 300 ha de superficie perdue et 57 100 ha à réhabiliter).

La DHA du MRE et l’ONID prévoient actuellement à terme le développement d’une surface totale de quelque 465 535 ha en GPI/PIW, sans que ceci ne fasse pour l’instant l’objet d’une planification/programmation rigoureuse.

La Petite et Moyenne Hydraulique (PMH) a connu un taux d’extension important (8,6% par an entre 2003 et 2008) depuis les financements du PNDA et occupait, selon les derniers résultats de l’inventaire réalisé par le bureau SOGREAH pour le compte de la DHA du MRE, une superficie de quelque 696 177 ha irrigués physiques hors GPI + 80 798 ha installée dans les GPI en 2008 , soit 776 975 ha de superficie irriguée physique au total, et 825 787 ha irrigués développés[2] hors GPI (coefficient d’intensification de 111%).

En ce qui concerne les GPI, les années de sécheresses, l’envasement des retenues, les pertes[3] au niveau des réseaux d’irrigation mal entretenus et, en dernier ressort, la priorité donnée à l’AEP, ont fait que l’eau des barrages allouée à l’irrigation a toujours été très en deçà des besoins qui auraient permis l’irrigation de la totalité des surfaces irrigables. Il en résulte une anomie de la gestion d’autant plus importante que l’ONID, chargé d’administrer les GPI, ne parvient pas à récupérer la totalité de la redevance du service et plusieurs GPI sont en situation de faillite financière.

Toutefois, avec la nouvelle politique de l’eau, les GPI sont supposés bénéficier dans l’avenir de la production des nouvelles ressources d’eau non conventionnelles, soit indirectement (nouvelles stations de dessalement pour l’AEP permettant de récupérer des affectations des barrages), soit directement dans une moindre mesure, via la réutilisation des eaux usées épurées (REUE). Ainsi les ABH, dans leur PDARE envisagent maintenant un néo-développement ambitieux de la grande irrigation avec optimisme, à l’unisson avec la DHA du MRE, et de manière plus pondérée avec le MADR.

L’initiative et la gestion de la PMH relèvent du domaine privé et l’Etat n’a aucun moyen de gestion directe de ce secteur. Les exploitants de la PMH puisent quelque 85% de leurs besoins dans les ressources souterraines. Ils ne sont donc pas assujettis aux aléas climatique ni aux difficultés de gestion de l’ONID, ce qui explique, en partie, leur succès en terme de production et de développement en général. Un autre facteur déterminant du développement récent de la PMH depuis l’an 2000 a été l’octroi de subventions importantes aux investissements individuels en la matière dans le cadre du PNDA et des ses fonds de financement (FNDRA puis FNDIA actuel). Mais, ce mode d’exploitation affecte la durabilité des ressources souterraines dans le nord du pays, faute de contrôle par les DHW et les ABH des nouveaux équipements d’exhaure (forages et puits) et des volumes prélevés.

Un programme volontariste de promotion de l’irrigation localisée, déjà initié par le PNDA, et de gestion participative des équipements et périmètres collectifs, n’a eu pour l’instant que des effets limités. La REUE et les retenues collinaires sont présentées par ailleurs comme des solutions pour sécuriser les ressources en eau de la PMH. Mais ces nouvelles ressources potentielles ne sont pas à la hauteur de la problématique des besoins actuels et futurs. Par ailleurs, divers problèmes socio - techniques, organisationnels et de gestion restent à résoudre tant au niveau des retenues collinaires (efficience, durabilité, gestion sociale …), que des STEP et station de lagunages (problématique de l’éloignement des zones et périmètres d’irrigation, de stockage et de transfert vers celles-ci, gestion sociale des irrigations individuelles, conception de nouveaux systèmes collectifs associatifs, …).

Le programme de dessalement de l’eau de mer (800 Hm3 pour 2025) en combinaison avec les programmes de grands transferts doit permettre :

  • De réaffecter les ressources souterraines des aquifères côtiers à l’irrigation des plaines côtières
  • D’effectuer, toujours pour les plaines côtières, des appoints pour l’irrigation à partir des barrages de l’Atlas tellien
  • De réaffecter une partie des gains des barrages de l’Atlas tellien vers les Hauts Plateaux
  • De transférer des eaux de la nappe albienne vers les Hauts Plateaux
  • De transférer des eaux de la nappe albienne vers Tamanrasset

Enfin pour compléter la recherche de nouvelles ressources en eau mobilisables, un programme de nouveaux barrages de stockage est à l’étude pour le Centre et l’Est de l’Algérie du Nord qui pourraient permettre sous réserve, de stocker à long terme un volume additionnel d’une capacité totale de quelque 2 700 Hm3 en année normale, pour quelque 60 nouveaux sites potentiels de petits et moyens barrages (45 Hm3 en moyenne par barrage) qui seraient alors à vocation hydro-agricole prioritaire …

Parallèlement à la problématique de l’adéquation « ressources X offres / besoins X demandes » du ressort du MRE, le MADR est en passe de préciser une nouvelle demande institutionnelle en eau agricole qui sera le fer de lance de la stratégie d’autosuffisance agro-alimentaire du pays, centrée au premier chef sur les filières céréales (500 000ha en irrigué) et lait (500 000ha de fourrages irrigués), et secondairement oléicoles et fruits (500 000 ha d’arboriculture irriguée) et légumes frais (300 000 ha), pour un objectif ambitieux d’u sous-secteur irrigué de 2 000 000 à l’horizon 2025, horizon de planification du SNAT actuel.


[1]Cf. l’annexe 3 du rapport d’audit de la demande en eau agricole de mai 2009 qui fournit un cadrage historique de l’irrigation en Algérie.

[2] Voir définition en annexe 1.

[3] Des pertes importantes sont enregistrées au niveau du périmètre et de la parcelle : manque d’entretien des réseaux, fuites, absence de technicités économes en eau, problème de tarification, faible optimisation des choix de spéculations économes en eau, remontées des sels, besoins pour lessivage des terres, manque d’organisation et de responsabilisation des irrigant, problèmes d’organisation et de valorisation des filières de production en irrigué …

2. Complexité et multi-dimensionnalité de la demande en eau d’irrigation : concepts et définitions

2.1. Complexité croissante de la planification et de la gestion de l’irrigation

Sans vouloir entrer à ce stade sur une analyse historique de l’évolution des sciences et techniques, et modèles appliqués à  l’aménagement et à la gestion de l’irrigation dans le monde, il faut retenir que celle-ci n’a cessé de monter en complexité depuis les années 60 et la fin des empires coloniaux, comme l’illustre le schéma ci-après.

Ainsi est-on passé successivement à une approche de simple ingénierie technique, à l‘époque coloniale et immédiatement post-coloniale à une ingénierie technique + agro-économique. O y a rajouté dans les années 90 les dimensions de management, institutionnelles et d’organisation des usagers (approche sociologique incluse, y compris du genre). Puis à partir des années 2000, de gouvernance, de politiques sectorielles et inter-sectorielles, de politique économique et sociale, d’aménagement du territoire, de gestion environnementale, de développement durable, de changement climatique, et de patrimoine culturel …

Figure1. Montée en complexité du mangement de l’irrigation dans le monde

 

2.2. La demande sociale

2.2.1. Demande des exploitations irriguées et des exploitants usagers.

En matière d’irrigation il est fondamental de  ne pas confondre les concepts de demande et de besoins en eau. Le besoins reste un concept abstrait, théorique, normatif et parfois technocratique qui est fixé par d’autres acteurs que l’usager ; tandis que la demande correspond à une attente, à un « besoin subjectif » économique, social et culturel de consommation. Si les sciences et techniques appliquées permettent assez aisément de calculer les besoins, il n’en est pas de même pour la demande dont l’identification et l’évaluation sont du ressort des sciences sociales et humaines (microéconomie, sciences politiques, sociologie, psycho-sociologie, sciences de la communication …).

La notion de demande est en effet un concept général qui se réfère aux sciences économiques (domaine de la microéconomie). La demande désigne la quantité d’un bien ou d’un service que les acteurs sociaux sur un marché sont prêts à acheter à un prix donné face à l’offre du même bien ou service. La théorie de l'offre et de la demande permet de comprendre les mécanismes à l'œuvre dans la décision d'allocation des ressources en économie de marché.

Mais il n’y a pas de marché concurrentiel de l’eau, qui devient historiquement de plus en plus un facteur rare en Algérie. L’eau ne peut pas être soumise aux lois de l’économie libérale, même en tant que bien et service marchand en ce sens que l’eau est un besoin humain fondamental au même titre que la nourriture, le logement, la santé, l’éducation …, que tout Etat moderne se doit d’assurer et de réguler aux individus. Et on remarquera que dans un contexte d’aridité climatique l’eau d’irrigation a vocation à contribuer, entre autres, à la sécurité alimentaire du pays. Quel serait l’acceptabilité d’un scénario à long terme où toute l’eau mobilisée contrôlée par l’Etat serait affectée entièrement à l’AEPI et la production céréalière soumise aux aléas d’une agriculture pluviale de plus en plus déficitaire face à l’expansion démographique et au réchauffement climatique ? Et devoir importer par ailleurs les légumes, fruits, sucre, produits laitiers en étant entièrement dépendants de l’évolution des marchés internationaux …

Autre spécificité, l’eau d’irrigation n’est pas un produit « fini » à consommation par une clientèle économiquement passive comme pour l’eau potable, mais est caractérisée par une transformation et une valorisation à travers tout un processus complexe de production agricole qui comporte des composantes biologiques, techniques, économiques et sociologiques. L’identification et l’évaluation de la demande en eau d’irrigation est donc également un processus complexe qui dépend de tous ces facteurs de consommation, de production agricole et de transformation intermédiaires, centrés au niveau du consommateur de base qu’est l’exploitant agricole irriguant et son exploitation irriguée.

Or Il n’existe pas actuellement en Algérie de définition juridique de l'exploitation agricole[1] et il y a confusion entre le(s) statuts(s) juridique(s) de l’exploitation, qui peut exploiter plusieurs terres de statut différent, en propriété, en location, du statut juridique de l’exploitation proprement dite. Celle-ci est généralement une entreprise, le plus souvent à forme individuelle. On distingue actuellement en Algérie les grandes catégories juridiques de statuts fonciers d’exploitations agricoles suivantes : les entreprises individuelles privées familiales, les EAC et les EAI, les fermes pilotes et autres fermes étatiques, les coopératives, les EURL  …

Selon les interlocuteurs et selon le contexte socio-foncier, les structures socio-anthropologiques familiales et les enjeux d’interface entre les agriculteurs et les instances techno-administratives de l’Etat, il apparait sur le terrain une confusion importante entre les notions de propriétaires, co-propriétaires, usufruitiers sur domaine de l’Etat, héritiers, co-héritiers indivis, (présents ou absentéistes), exploitants et co-exploitants (cas des EAC notamment) …

Par ailleurs, jusqu’à présent la seule statistique agricole, approximative au demeurant par essence, dont on dispose actuellement est celle du RGA 2001, les Séries B, statistiques agricoles annuelles se contentant d’énumérer les superficies par spéculation. En ce qui concerne la PMH l’inventaire de celle-ci qui vient d’être réalisé par le bureau SOGREAH pour le compte de la DHA du MRE apporte un nouveau référentiel intéressant sur lequel on s’est appuyé (cf. § 3.2, et chapitres 6 et 7).

Cette nouvelle statistique récente des exploitations irriguées permet devrait dans l’avenir servir de tremplin pour une meilleure lisibilité de la demande économique et sociale en eau d’irrigation, et sa prise en compte pour une planification durable de l’offre et de contrôle de la ressource qui ne sera pas  limitées à une statistique des surfaces cultivées sans correspondance d’acteurs sociaux consommateurs de base[2]. Ceci dans un contexte de statistiques surfaciques variables annuellement, à fiabilité limitée, avec approche technocratique des besoins théoriques et pratiques, qui ne permettront jamais une gestion participative durable de la demande sociale.

2.2.2. Demande des filières de production

Une autre approche dynamique et conséquente pour la planification stratégique de la demande en eau d’irrigation future consiste, parallèlement à la prise en compte des exploitations et des exploitants en irrigué, et des systèmes d’irrigation (cf. ci-après), à lier sa projection par rapport à une politique économique et sociale de développement des filières de production stratégiques alimentaires, tant en quantité qu’en qualité.

Les filières stratégiques pour la sécurité alimentaire relative future du pays pour lesquelles l’irrigation peut apporter un levier de production et de sécurisation importants sont principalement:

  • La filière lait à travers la production fourragère
  • La filière céréalière (pour sécuriser en partie les aléas climatiques)
  • La filière pomme de terre
  • La filière oléicole
  • La filière fruits (agrumes, fruits à pépins et à noyaux)
  • La filière légumes frais
  • La filière dattes

En matière de filières de qualité à label régional et haute valeur ajoutée ayant un potentiel d’exportation o peut retenir à ce stade :

  • La filière viti - vinicole (produisant des produits locaux de grande réputation comme les vins de cépage et les raisins de table de qualité).
  • La filière de l’oléiculture de Kabylie produisant une huile de grande qualité biologique ainsi que des olives de table).
  • La filière phoenicicole de qualité de Biskra-Tolga.
  • Certaines filières fruitières locales spécialisées (abricots Ngaouss, cerises …).

2.2.3. Principaux paramètres socio-économiques conditionnant la demande sociale en eau d’irrigation

Sans s’étendre plus avant dans un développement descriptif des caractéristiques socio-économiques des exploitations irriguées et exploitants irriguant en Algérie[3], on rappellera simplement ci-dessous pour mémoire les principaux paramètres socio-économiques à considérer au niveau des exploitations et des exploitants agricoles en irrigué qui devraient être pris en compte dans toute politique de l’offre et de satisfaction relative de la demande selon ses sous-secteurs institutionnels et catégories sociales :

  • Tailles, niveaux socio-économique et concentration des exploitations
  • Typologie des exploitations (systèmes de production) et de leur devenir probable dans 20 ans (horizon de planification)
  • Performances et valorisation de l’eau selon les systèmes de production et les systèmes d’irrigation (cf. ci-après § 2.4) : productivité/m3, productivité/ha irrigué, VA/m3, VA/ha irrigué, emplois créés/ha irrigué …
  •  Typologie des irrigants et de leurs comportements en matière d’irrigation (technicité, gestion de l’eau, légitimité de la demande …).
  •  Type de demande individuelle/collective/institutionnelle : exploitations individuelles, périmètres collectifs de PMH, associations/ex syndicats d’irrigation, GPI/OPI.
  • Elasticité de la demande par rapport à l’offre selon les catégories et les systèmes : redevance et recouvrement dans les GPI ; coûts de l’irrigation individuelle selon les systèmes d’irrigation ; transactions sur l’eau d’irrigation (citernage, baux ruraux sur l’eau …).

2.2.4. Cadre juridique et institutionnel de la demande en eau d’irrigation

On rappellera brièvement ci-après que la demande sociale en eau d’irrigation n’est pas juridiquement anomique. Les eaux, qu’elles soient souterraines ou superficielles, font partie du domaine public de l’Etat et leur conservation et utilisation est régie par le Code des Eaux de 1983 modifié et complété en 1996 et plus récemment en 2005. Des droits d’eaux[4] traditionnels et informels acquis avant l’édiction de la loi peuvent être reconnus à condition de ne pas modifier la ressource dans sa durabilité (zones d’agriculture traditionnelle de montagne, de steppe et sahariennes).

Sans entrer dans une analyse détaillée il faut retenir en matière de légitimité de la demande sociale en eau d’irrigation, de droit d’usage et de prélèvement que :

=> Sont soumises au régime de l’autorisation d’utilisation (prélèvements) par une personne morale des ressources en eau les opérations portant sur :

  • la réalisation de puits ou de forages, en vue d’un prélèvement d’eau souterraine ;
  • la réalisation d’ouvrages de captage de source non destinés à une exploitation commerciale ;
  • la construction d’ouvrages et d’installations de dérivation, de pompage ou de retenue, à l’exception des barrages, en vue d’un prélèvement d’eau superficielle ;
  • l’établissement de tout autre ouvrages ou installations de prélèvement d’eau souterraine ou superficielle ».

=> Sont soumises au régime de la concession (subordonnée au respect d’un cahier des charges) l’utilisation des ressources en eau les opérations portant notamment sur :

  • la réalisation de forages en vue d’un prélèvement d’eau dans les systèmes aquifères non ou faiblement renouvelables, pour les usages agricoles ou industriels notamment dans les zones sahariennes ;
  • la réalisation d’infrastructures destinées à l’utilisation d’eaux usées épurées pour des usages agricoles individuels ou collectifs ou pour des usages industriels ».

=> La gestion des périmètres d’irrigation, équipés par l’Etat ou pour son compte (GPI), peut être concédée à des personnes morales de droit public ou privé sur la base  d’un cahier des charges fixant notamment, les règles relatives à l’exploitation, à l’entretien et au renouvellement des ouvrages et installations d’irrigation, de drainage et d’assainissement des terres, et aux modalités de couverture des charges de gestion. Le cahier des charges de gestion des périmètres d’irrigation par concession est fixé par voie réglementaire ».

=> La concession (subordonnée au respect d’un cahier des charges) à des établissements publics ou à des personnes morales de droit privé (avec encouragement de la formule associative), des ouvrages et des infrastructures[5] de petite et moyenne hydraulique agricole s’applique à toutes les superficies irriguées à usage collectif se situant en dehors des grands périmètres d’irrigation.

=> La police des eaux[6] est exercée en principe par les agents relevant des DHW, lesquels sont habilités à rechercher, à constater et à enquêter sur les infractions à la loi relative à l’eau. Ils sont aussi appelés à vérifier la bonne exécution des autorisations d’utilisation du domaine public hydraulique. Dans l’exercice de leurs fonctions les agents de la police des eaux peuvent requérir la force publique pour leur prêter assistance. Sur le terrain, la police des eaux est différemment assurée d’une DHW à l’autre. Elle est en général insuffisamment exercée dans la mesure où les agents chargés de l’assurer accordent la priorité à leur activité principale d’agents de l’hydraulique.

Une des contraintes importantes à l’efficacité et à la pertinence d’un PNE actualisé durable résidera bel et bien dans les degrés d’applicabilité sociale et institutionnelle du nouveau Code des Eaux, notamment en matière de police des eaux pour la PMH, de gestion participative des équipements hydrauliques publics, et de tarification des eaux d’irrigation (pour les GPI, mais aussi dans l’avenir pour la PMH).

2.3.   Besoins agronomiques en eau des cultures et besoins en eau d’irrigation

2.3.1. Conditions et potentiels pédologiques

En dehors de toute spéculation futuriste en terme d‘hydroponique, la demande sociale en eau d’irrigation est conditionnée au premier chef par la nature des sols et leur aptitude à l’irrigation.

Selon la classification de l’ANRH, seuls les sols de catégorie 1, 2 et 3 sont considérés comme des sols irrigables. Sur l’ensemble de l’Algérie la superficie totale des sols considérés comme aptes à la mise en valeur hydro-agricole, est de 2.226.000 ha, soit 27% de la Surface Agricole Utile totale qui est de quelque 8 200 000 d’ha. Les sols irrigables se repartissent de la manière suivante selon cette classification :

  • 2.087.000 ha au Nord
  • 134.000 ha dans les régions sahariennes

La répartition des sols irrigables par région hydraulique est donnée en annexe 4.

2.3.2. Besoins théoriques des cultures

Faute de connaissance de la demande sociale réelle en eau d’irrigation les besoins agronomiques théoriques et pratiques des cultures irriguées s’y substituent empiriquement et technico-administrativement, en termes simplifiés de :

Cumul des superficies des spéculations (i) X besoins unitaires des spéculations (i) en m3/ha/an = Volume des besoins annuels = Demande annuelle volumétrique sur une l’unité de territoire considérée

Classiquement et de manière simplificatrice et faussement scientifique c’est systématiquement cette méthode qui a été utilisée jusqu’à présent dans les meilleurs des cas pour appréhender « la demande » en eau d’irrigation dans les plans et études passées.

Le calcul des besoins en eau théoriques s’effectue de façon classique en fonction du climat et des plantes cultivées. L’évapotranspiration potentielle (ETP) est une variable bio-climatique qui représente les besoins en eau maximum de la couverture herbacée continue du sol en lieu donné et à une période donnée (pas de temps mensuel habituellement). L’ETP est calculée en général en Algérie par la formule semi-empirique de Penman modifiée et on dispose d’une carte des évapotranspirations potentielles mensuelles du nord de l’Algérie au 1/500 000 ème établie par l’ANRH en 2005.

La consommation maximale potentielle de la plante (ETM) est estimée par un facteur de correction, le coefficient cultural (KC), qui dépend du type de plante cultivée, de son cycle cultural et de son stade végétatif. Elle correspond à des conditions optimales théoriques de disponibilité en eau et de fertilité agronomique jamais atteintes dans la réalité. L’évapotranspiration réelle (ETR), toujours inférieure à l’ETM, correspond aux conditions agronomiques réelles de disponibilité en eau du sol[7], de fertilité et d’état sanitaire de la plante, et, en dernier ressort des techniques et pratiques d’irrigation de l’exploitant, tant en terme de doses que de fréquences d’irrigation, dans le contexte agro-socio-économique de son système cultural et de son système d’irrigation et d’exploitation, et de ses objectifs propres. Ainsi décidera-t-il de manière plus ou moins inconsciente, et toujours empirique, des coefficients de rationnement (ou « stress hydrique volontaire ») ou au contraire de sur-irrigation de ses différentes spéculations en lieu et en temps … la productivité et les rendements seront la résultante de l’ETR par rapport à l‘ETM en conditions optimales, tout autre élément de l’itinéraire technique égal par ailleurs.

Pour chaque pas de temps, le besoin en eau théorique ETM d’une parcelle cultivée en monoculture est ainsi calculé en multipliant l’ETP Penman par le coefficient cultural de la plante à son stade végétatif au pas de temps de calcul et à la superficie effectivement cultivée, avec déduction de la pluie efficace (Peff)[8] de l’épisode climatique considéré, selon la formule globale :

Be(tj) = KC(i) x ETP(tj) x Si - Peff

Sans s’étendre ici on retiendra à ce stade les limites de cette approche théorique empirique des besoins en eau des plantes au niveau des autres facteurs d’incertitude et d’approximation principaux suivant :

®     Limites intrinsèques de la précision de la formule de Penman (selon notamment le système d‘irrigation à la parcelle)

®     Imprécision des superficies cultivées annuellement et aux pas de temps saisonniers considérés : limite des statistiques agricoles actuelles, décisions annuelles et saisonnières des agriculteurs (cultures pérennes, cycles de cultures annuels alternatifs, rotations …)

®     Méconnaissance des conditions d’ETR des cultures qui n’entrainent pas une diminution de rendement sensible, toute chose égale par ailleurs (notion de stress hydrique contrôlé)[9]

®     Importance et imprécision des pertes en eau[10] à l’amont de la plante déterminant les besoins pratiques selon le système d’irrigation aux différents niveaux de la mobilisation, du stockage, de l’adduction, de la distribution, de l’arrosage à la parcelle (cf. ci-après).

®     Décisions et comportements de l’irrigant (durées d’irrigation journalière, fréquences hebdomadaires, décisions de rationnement global du cycle pour une surface donnée, maîtrise des périodes critiques du cycle cultural, etc.)

2.3.3. Besoins systémiques en eau d’irrigation

A « l’aval » des besoins théoriques en eau des plantes cultivées, les besoins normatifs en eau d’irrigation dépendent des conditions hydrauliques et systémiques des systèmes d’irrigation. C’est ce qu’on appelle classiquement les « besoins pratiques » d’irrigation pour distinguer des besoins théoriques agronomiques à la plante.

Les conditions hydrauliques, sociales et institutionnelles de l’irrigation déterminent en dernier ressort les besoins pratiques à la parcelle.

Chaque système technique d’irrigation peut être caractérisé par un jeu de coefficients d’efficience (ou de pertes) depuis la mobilisation, en passant par l’adduction, le stockage éventuel, la distribution et le mode d’arrosage à la parcelle.

Le système d’irrigation n’est pas réductible au système GPI/PMH ou au mode d’arrosage à la parcelle comme cela est présenté quand il y est fait allusion dans les différents plans et études traitant de la demande en eau d’irrigation. Nous reproduisons en annexe 3 un premier essai de typologie des systèmes d’irrigation établis dans la cadre des rapports A1 et A2 de première phase de l’Etude d’Inventaire et de Développement de la PMH (cf. Liste des documents consultés en annexe 2). La classification typologique des systèmes d’irrigation intègre les critères hiérarchiques suivant :

  • L’origine de l’eau ou la nature de la ressource utilisée
  • Le caractère collectif (périmètres GPI/PMH) ou individuel du système d’irrigation à partir de la mobilisation
  • Le mode de mobilisation/prélèvement
  • L’existence ou non d’un stockage temporaire de l’eau
  • Le mode de transport de l’eau entre la source et le lieu de consommation
  • Le mode de mise en pression ou non en vue de la distribution
  • Le type de réseau de distribution interne aux aires d’irrigation
  • Le mode d’irrigation à la parcelle (gravitaire, aspersion, goutte à goutte)
  • Le type de spéculation pratiquée (pérenne/annuelle, d’avant saison, de saison, d’arrière saison).

Cette approche pratique et dynamique de la demande en eau d’irrigation par la typologie des systèmes d’irrigation supposerait qu’ils soient répertoriés et suivis dans le cadre du référentiel statistique des exploitations et exploitants en irrigué qui reste à établir (cf. ci-dessus). Cette méthode d’approche de la demande permettrait, avec d’autres mesures d’accompagnement,  une meilleure planification future et suivi de la confrontation entre [ressources X offres] et [besoins X consommations X demandes].

 Une autre condition de la demande et des besoins pratiques en eau d’irrigation pour un système d’irrigation et cultural donné réside dans les paramètres hydrauliques de la fourniture au niveau de l’offre en termes de :

  • de disponibilité en volume en période de pointe d’ETM selon le cycle cultural, le stade végétatif critique (floraison, montaison, fructification, …), et en dernier ressort de la stratégie de l’irrigant en matière de gestion de la dotation globale et du rationnement qu’il décidera pour optimiser le couple surface de la spéculation irriguée X rendement.
  • La demande en débit disponible[11] selon les périodes de pointe, le système d’irrigation, les doses pratiquées et leur fréquence, et le comportement de l’agriculteur (nombre d’heures d’irrigation par 24 heures en pointe).
  • La demande en pression en tête/à la parcelle selon les systèmes d’irrigation et le mode d’arrosage final à la parcelle (gravitaire, aspersion, goutte-à-goutte).

2.3.4. Qualité des eaux d’irrigation

On rappellera succinctement simplement ici que l’eau d’irrigation suppose de répondre aussi à des critères de qualité relatifs selon les normes FAO, en terme principalement de:

  • Acidité (6,5<ph<8,4).
  • Salinité : mesurée par la conductivité électrique (CE
  • Alcalinité : mesurée par le taux d’absorption du sodium (SAR) qui doit être normalement inférieur à 9,0 (selon le degré de salinité des sols et les plantes).
  • Pollution biologique selon les cultures (normes DBO5 et coliformes en cours d’établissement en Algérie).
  • Pollution chimique en métaux lourds (normes à préciser).
  • Turbidité et charge physique en particules solides (selon le système d’arrosage).

Jusqu’à présent l’aspect demande de qualité en eau d’irrigation a été peu abordée dans les plans et études passées. Il devra l’être obligatoirement de manière plus conséquente dans le cadre de l’objectif de RUEU pour l’irrigation d’une part, et de promotion des systèmes d’irrigation localisée, d’autre part.

2.4.   Problématique de la connaissance de la consommation et des prélèvements réels

Une autre façon pragmatique d’approche de la demande en eau d’irrigation en situation actuelle consiste à essayer de façon semi-empirique d’estimer les volumes effectivement prélevés à partir de l’inventaire statistique des forages, puits, équipements de pompage, prises au fil de l’eau, petits barrages, retenues collinaires, systèmes de crues … Ces données font l’objet de la statistique annuelle établies par les DHW et sont traitées au niveau de la DHA au niveau de la S-D de la PMH. Elles sont par ailleurs consignées dans les Cadastres Hydrauliques des ABH et ne sont malheureusement pas suffisamment fiables pou pouvoir constituer une base, même approchée, d’approche indirecte de la demande actuelle en eau  d’irrigation, tel que cela a été expertisé dans le rapport d’audit 2009 de la DEEA.

Cette approche de la demande par la consommation effective suppose bien entendu d’inventaires exhaustifs directs sur le terrain, et de pouvoir disposer d’un système de normes suffisamment fiables en termes de débits de pompage, temps de pompage, facture d’électricité pour les pompes électriques, consommation en carburant, bilan des retenues, etc. A côté des lourds moyens matériels qu’il exigerait, la faisabilité d’un tel inventaire reste pour l’instant difficilement concevable eu égard à la limite du sytème de la police des eaux actuels.

Au niveau des GPI les consommations effectives sont connue avec plus de précision dans le cadre de la programmation et du suivi des campagnes annuelles d’irrigation (cf. paragraphe 3.1 ci-après).

2.5.   La minoration de la demande par l‘offre affectée à priori.

On serait incomplet dans le tableau de la multi dimensionnalité et de la diversité des approches, méthodes approximatives et pratiques d’évaluation de la demande en eau d’irrigation actuelle et future, sans verser au chapitre sa prise en compte par l’offre résiduelle affectée à posteriori après satisfaction à priori de la demande en AEPI, puis du potentiel de GPI pour ne « servir » qu’en dernier ressort une PMH sous évaluée et mal contrôlée mais fortement consommatrice dans les faits, toute précision de l’estimation et de la projection de l’offre et de la demande prioritaire de l’AEPI égale par ailleurs. Ainsi en a-t-il été des derniers PDARE, tel que cela a été analysé dans le rapport d’audit 2009 de la DEEA.

2.6.   Nécessité d’une approche participative et pour une meilleure prise en compte de la demande en eau agricole

L’approche top down « approchée » de la demande en eau agricole par l’offre de mobilisation des ressources à priori, sans consultation ni négociation avec les utilisateurs de base que sont les agriculteurs ne permet pas sur le long terme une gestion durable de la ressource dans un contexte d’économie libérale et de régime politique non totalitaire. L’approche, la prise en compte et la gestion durable et équitable de la demande en eau d’irrigation suppose une « dose » minimum d’approche participative au niveau des usagers que sont les exploitants irrigant.

Une telle approche participative devrait avoir pour finalité de déboucher sur des arbitrages et des compromis consensuels, dans un contexte ou la demande potentielle sera toujours globalement supérieure à l‘offre. Ce qui pose un autre problème socio-institutionnel de l’approche par la demande, à savoir celui du manque d’organisations représentatives des usagers tant en systèmes d’irrigation collectifs (PMH et GPI) qu’encore plus individuels (PMH).

Sans vouloir s livrer ici à un développement sur les aspects théoriques et pratiques de l’approche participative pour le développement agricole et rural, on peut citer au chapitre des quelques rares premières expériences de recherche-développement en vraie grandeur le travail effectué dans la Mitidja Ouest par Amar Imache dans sa thèse récente intitulée « Construction de la demande en eau agricole au niveau régional en intégrant le comportement des agriculteurs » (Agro Paris Tech - 2008, 264 pages), dont nous reproduisons ci-après deux schémas illustratifs de la démarche appliquée.

Figure2.  Besoins théoriques (ETM), confrontatio offre/demande et doses d’irrigation reeles pratiqués par l’agriculteur

 

Source de l’illustration : Thèse Amar Imach, « Construction de la demande en eau agricole au niveau régional en intégrant le comportement des agriculteurs »

Figure3. Exemple de démarche méthodologique itérative prospective « besoins-demande participative »

 

Source de l’illustration : Thèse Amar Imach, « Construction de la demande en eau agricole au niveau régional en intégrant le comportement des agriculteurs »

2.7.   Enseignements et conclusions générales à retenir de la phase d’audit

On retiendra ci-après le résumé conclusion des constats et enseignements généraux effectués lors de la phase d’audit documentaire de 2009 en matière d’approche et d‘estimation préalable de la demande en eau d’irrigation.

v  La priorité donnée à l’AEP dans le PNE s’est traduite jusqu’à présent, dans l’ensemble, par une faiblesse de prise en compte de la demande en eau agricole. Ce, tant dans les méthodes, que dans la fiabilité des données et référentiel s normatifs de base disponibles (statistiques des exploitations irriguées/irrigants, superficies cultivées, normes systémiques de consommations réelles).

v  Il n’y a pas eu jusqu’à présent d’approche de la demande ni sociale, ni systémique, ni particpative en eau d’irrigation telles que définies précédemment.

v  L’approche de la demande a été faite dans le meilleur des cas une approche des besoins théoriques/pratiques traduits en terme de m3/Ha/an , de manière plus ou moins multivariée et détaillée par rapport au deux sous-secteur GPI/PMH, et de superficies par type de culture sur une base de statistiques agricoles et PMH non consolidées. On dispose ainsi dans les différents documents d’un foisonnement de normes de besoins contradictoires et hétérogènes.

v  Faute de données de référence à l’exploitation irriguée, d’une part, et de fiabilité des estimations des volumes effectivement mobilisés par type de mobilisation (cadastre hydraulique) d’autre part, aucune approche des consommations effectives par système d’irrigation ne peut être envisagée à ce stade.

v  La demande en eau d’irrigation est globalement traitée en priorité pour les GPI avec l’objectif de satisfaire les superficies équipées irrigables existantes ou en cours de construction, puis éventuellement de nouveaux périmètres. Ceci, dans un contexte où la gestion socio-institutionnelle et la performance agro-économique du modèle « grande hydraulique géré par l’Etat » n’a pas fait ses preuves jusqu’à présent, faute de dotation en eau au premier chef, mais pas seulement.

v  La PMH « est servie » en dernier ressort (sur le papier du planificateur, mais par sur le terrain où elle lui échappe complètement), comme une variable d’ajustement des ressources mobilisables résiduelles estimées disponibles, dans un contexte où :

  1. Elle est fortement consommatrice d’eau souterraine de manière non contrôlée et difficilement contrôlable actuellement.
  2. La connaissance des systèmes d’irrigation et de production irriguée n’est pas consolidée.
  3. On manque de normes réalistes de référence sur les consommations effectives en eau et les efficiences des différents systèmes d’irrigation.
  4. La stratégie et le comportement actuels des irrigants et leur profil socio-économique reste mal connus pour permettre une prospective évolutive d’avenir.
  5. L’Etat continue à encourager le développement de systèmes d’irrigation plus ou moins économes d’eau via sa politique de subventions à l‘agriculture, sans sécuriser la ressource qui est exploitée par ces systèmes.

Au plan des méthodes et outils de planification, toujours en ce qui concerne l’identification et l’estimation de la demande en eau d’irrigation, on peut retenir brièvement les éléments limitant suivants :

  • ­   Des années de base non consolidées : superficies, systèmes irrigation/culturaux, dotations/besoins  …
  • ­   Manque de véritables scénarios prospectifs différenciés  ou insuffisamment développés.
  • ­   Des objectifs de projection du sous-secteur GPI trop systématiques.
  • ­   Un manque de critères, paramètres et variables pour la projection du sous-secteur de la PMH.
  • ­   Un manque de prise en compte des aspects coûts/ VA/ effets, et impacts agro-économiques et socio-économiques des sous-secteurs GPI et PMH pour la planification stratégique de leur demande en eau respective.
  • ­   La limite du principe méthodologique général de l’approche de la « demande » par le rationnement à posteriori et par l’offre disponible restante.
  • ­   Le manque d’objectifs et de recommandations d’amélioration des données/variables de base, des outils et des méthodes.

L’analyse des PDARE, effectuées dans le cadre de l’audit documentaire de la DEEA, restitue les limites du processus d’accumulation des données et de capitalisation des méthodes acquises, au travers des plans et études précédents, qui sont concentrés à leur niveau.


Notes

[1] Voir problématique de définition en annexe  1.

[2] A titre de comparaison comment ferait-on pour prendre en compte la demande urbaine en eau potable sans aucune statistique démographique ?

[3] Pour plus de détails documentés on pourra se reporter en premières lectures sur les documents de référence suivants cité dans la liste des documents consultés en annexe 2 :

  • Pour le sous-secteur de la PMH : l’Etude d’Inventaire et de Développement de la PMH  -Rapport A1 « Analyse des données et bilan des études antérieures » (SOGREAH – DHA)
  • Pour le sous-secteur des GPI : Etude de la tarification de l’eau agricole – Synthèse des rapports de Mission II (BRLi/BNEDER – DHA)

[4] Sans s’étendre ici on rappellera que le droit des eaux musulman traditionnel est basé sur deux principes fondamentaux :

  • Le droit de chafa  ou de droit de la soif: "droit reconnu à tout individu musulman ou non musulman de prendre dans toute ressource en eau (non appropriée individuellement) autant d'eau qu'il lui faut pour se désaltérer et pour abreuver ses animaux.
  • Le droit de chirb ou droit d'usage des eaux pour l'irrigation des terres, limité sous la restriction que "tout le monde a le droit de chirb à condition qu'il n'apporte pas une gêne quelconque à l'exercice du droit de chirb déjà acquis d'un voisin, par la prise de possession matérielle, solide, durable, paisible, au moyen de travaux, captages, barrages, canaux, clôtures. Ainsi, pour les oueds petits et moyens, les sources, les mares, les puits le rite malékite admettait-il parfaitement le droit de jouissance privative (assimilé au melk) ..."

[5] Forages/pompages collectifs, barrages de dérivation, petits barrages de stockage, retenues collinaires, bassins d’accumulation, canalisations d’adduction, de distribution, ouvrages de distribution, ouvrages et équipements de drainage … Cf. annexe 4 « Hiérarchisation des systèmes d’irrigation ».

[6] Les types d’infractions rencontrées concernent : (i) le prélèvement, sans autorisation, des ressources en eau ; (ii) les branchements illicites sur les réseaux publics ; (iii) le vol d’eau au niveau des GPI (iv) les rejets de polluants dans le domaine public hydraulique.

[7] La disponibilité en eau du sol utilisable est définie au niveau de la notion de RFU (réserves facilement utilisables)  qui correspond à la fraction des réserves utilisables (RU) d’eau libre du sol au-delà de laquelle la plante atteint son point de flétrissement. Les RU dépendent de la profondeur du sol, de sa texture et de sa structure, elles sont mesurées par son humidité relative et servent également à déterminer les doses d’irrigation au pas de temps de calcul des besoins en eau théoriques.

[8] La pluie efficace qui participe à l’alimentation de la plante (estimée en régime pluviométrique et conditions pédo-topographiques normales à 80% en première approximation).

[9] De nombreux pays à climat aride et irrigation développée effectuent des recherches dans ce domaine (USA, Australie, Israël, Tunisie...).

[10] On retiendra à ce stade qu’en terme de bilan global ressources durables/prélèvements il y aurait lieu de prendre en compte l’effet infiltration/recharge des nappes des différents systèmes d’irrigation. Les systèmes individuels d’irrigation localisés les plus économes en eau au niveau des besoins théoriques et pratiques à la parcelle ne sont tant pas forcément les plus économes en terme de recharge des nappes, permettant par ailleurs une plus grande d’extension des superficies cultivées pour une « dotation » en eau donnée et à coefficient d’intensité culturale équivalent.

[11] Les paramètres de débit se mesurent classiquement en « débit fictif continu moyen » (dbfm) qui permet une planification globale annuelle non plus uniquement sur les volumes ; « débit fictif continu de pointe » (dbfp) qui permet à partir d’une durée d’irrigation journalière et des nécessaires rotations déterminées par la fréquence des doses nécessaires acceptables par les sols de déterminer le « débit d’équipement » (dbe).

25 septembre 2023

Projet de restauration du Système du Lac Faguibine - Région de Goundam - Tombouctou / Mali

Etude de faisabilité du Projet d'Appui à la Restauration du Système Faguibine - Rapport de synthèse par Christian Potin, Chef de Mission.

Prologues

« Depuis 1910, le dessèchement a gagné le cercle de Goundam, c’est-à-dire les bords du lac Télé ; en 1914 et 1915, les récoltes y ont manqué presque complètement  [ …]

En 1915, le lac Faguibine avait disparu ; même les fosses qui en 1894 contenaient 30m d’eau étaient à sec. On se décida alors à suivre le conseil qu’avait déjà donné le lieutenant Villatte, c’est-à-dire à remédier par la construction d’un canal à l’aridité qui frappe peu à peu de mort de toute la région. On a commencé, en 1915, par un aménagement sommaire du marigot de Goundam, qu’on se contenta de curer et de régulariser, en faisant sauter à la mine les petits seuils rocheux de Djindjin et de Dongoï, qui retardaient la marche de la crue. Ainsi la crue de 1915, bien que seulement moyenne, remplit toutes les fosses du Faguibine jusqu’à 25km seulement de Ras-el-Ma. Actuellement, on est en train d’achever un travail dont la portée sera plus radicale : le creusement d’un canal du lac Fati au lac Télé. » Extrait du rapport « L’aménagement des lagunes du Niger près de Tombouctou » de Maurice Zimmermann, 1917.

« Cela fait des siècles qu’on creuse ou qu’on a le dessein de creuser des canaux dans cette région… Pour quels résultats ?! C’est une question très délicate pour un programme ou un projet de prendre la responsabilité d’être un nième creuseur de canal… » Un expert international qui connait la région du Faguibine, en décembre 2014)

« Toutes les coopératives [agricoles et multifonctionnelles] ont le développement dans leur statut, mais nous, responsables, on n’a pas toujours la volonté de faire du développement. On n’a pas vraiment le souci que les milliards de francs CFA investis soient utiles sur le long terme » (Un membre de bureau de société coopérative multifonctionnelle interrogé à Goundam en novembre 2014).

Historique des projets et études antérieurs sur le lac Faguibine.

Depuis près de cent ans, la région du Faguibine opère une véritable séduction sur les esprits. Elle a suscité des projets d'aménagement nombreux et variés, les uns motivés par un espoir de spéculations agricoles industrielles, d'autres visant à porter remède à la pauvreté des populations riveraines, à supprimer l'instabilité économique, à fixer les nomades, tantôt préconisant une maîtrise totale du régime hydraulique et la transformation des techniques agronomiques par l'introduction de la culture irriguée, tantôt se limitant à de petites interventions propres à porter un remède momentané à certaines conséquences extrêmes des variations des plans d'eau. Dans la plupart des cas, le manque d'informations scientifiques sérieuses, l'ignorance même de certaines données fondamentales du problème particulier de la région ont réduit la pertinence et la faisabilité des études réalisées.

Il est important de retenir d’entrée de réflexion que l’assèchement périodique du système Faguibine ne date pas des années 70, contrairement à ce que relate la plus part des rapports d’études les plus récents. La recherche sur historique du remplissage et d’assèchement du système Faguibine montre que la zone a toujours connu des périodes de sécheresses, bien avant qu’on commence ces dernières années à parler du changement climatique. René Chudeau mentionnait bien en 1918, dans « La dépression du Faguibine » que « La configuration des divers lacs de la région varie chaque année, suivant l’importance de la crue du fleuve. ». « Déjà en 1915, des travaux de faible importance exécuté au seuil de Djindjin, et le nettoiement des marigots encombrés de bourgou et barrés par des digues que les indigènes avaient maladroitement établies pour la culture du riz, ont permis à la crue de pénétrer 15 jours plut tôt qu’à l’ordinaire dans le Télé. » Le lieutenant Villatte dressait en 1907 une coupe de la région depuis Issafaye au lac Faguibine suivant le marigot de Goundam, avec le niveau d’eau dans le Faguibine en 1894 et 1905. Si depuis l’indépendance du Mali on relève de nombreux articles, réflexions, rapports et études sur le Lac Faguibine force est de constater qu’aucun projet intégré d’envergure n’a été entrepris, même avant la période d’insécurité 2012/2013 qui a bloqué la situation.

La plupart des études passées ont tenté de résoudre un seul problème : soit lutter pour améliorer le remplissage des lacs en périodes de faibles crues (période 1913/1917 puis de 1972 à nos jours), soit empêcher les lacs d’être trop remplis en périodes de crues fortes (1930 à 1940, puis 1950 à 1965). A chaque fois, les modifications dans les écoulements du Niger ont arrêté les projets avant leur mise en œuvre.

Plus handicapant, depuis plus de 40 ans maintenant, on a élaboré des études et schémas directeurs successifs sans apporter de vues nouvelles puisque les données de base (topographie, hydrologie, pédologie, agronomie)  étaient les mêmes que celles des précédentes études. Seule la situation physique aussi bien que sociale avait changé. Le seul projet qui soit arrivé à un stade de mise en œuvre potentielle avec une étude de faisabilité complète selon les standards internationaux, à savoir la remise en eau de la mare d’Amaskor et des Daounas, n’a pas été poursuivi en raison de son coût très élevé, bien plus élevé que ceux d’autres projets de la zone lacustre.

Parallèlement, à côté des problèmes d’insécurité et de manque de paix sociale, la situation de la zone du Faguibine continue à se dégrader en termes :

  • d’accentuation et de prolongation des épisodes de sécheresse et de faibles crues sous l’hypothèse scientifique prospective du changement climatique 
  • de paupérisation, d’insécurité alimentaire et d’ exode rural conséquents
  • de dégradation du cadre de vie environnemental et des ressources naturelles patrimoniales, végétales et animales

Depuis sa création en janvier 2006, l’Office pour la Mise en Valeur du système Faguibine (OMVF) a lancé, sur les ressources du Budget National et avec le concours de l’assistance technique de l’UNOPS, et plus récemment avec le concours d’un préfinancement de l’Ambassade de Norvège, un programme de curage du réseau hydraulique et de nettoyage des chenaux des encombrants et obstacles divers, des actions ponctuelles de protection des berges et de fixation des dunes, de plantations d’arbres, de construction de pistes. Ces travaux ponctuels provisoires, dont on peut déplorer le manque de suivi-évaluation ex post pour la présente étude, ne sont pas bien sur à la hauteur des enjeux et  problèmes posés. L’Appel d’Offre de la présente étude fut lancé fin 2011, et, suite aux problèmes d’insécurité, l’étude ne put effectivement démarrer qu’au 1er octobre 2014 et les travaux topographiques en juin 2014.

Coupe de la région comprise entre Issafaye et le lac Faguibine suivant le marigot de Goundam, dressé par le lieutenant Villatte - 1907

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=> Rapport de synthèse (pdf) : 

Rapport_faisabilit__VF_prov_13_05_15_compressed

Table des matières

1                      INTRODUCTION...........................................................................................................................8

1.1                   Historique des projets et  études antérieurs, et raison d’être de cette nouvelle étude..................8

1.2                   Rappel succinct des TdR pour les points essentiels et les attendus...........................................10

2                      description sommaire de LA ZONE ET dES BENEFICIAIRES DU PROJET..............................12

2.1                   Cadre géographique général..................................................................................................... 12

2.2                   Présentation du système hydraulique actuel :............................................................................ 12

2.3                   Pédologie et utilisation des sols................................................................................................. 13

2.4                   Les populations bénéficiaires..................................................................................................... 15

2.5                   Cadre et acteurs institutionnels impliqués.................................................................................. 16

2.6                   La politique de développement et d’aménagement hydro-agricole.............................................. 17

2.7                   Infrastructures et services socio-économiques........................................................................... 17

3                      DIAGNOSTICS TERRITORIAUX ET SECTORIELS de la situation actuelle................. ............19

3.1                   Expertise et diagnostic hydrologique.......................................................................................... 19

3.2                   Diagnostic et bilan des aménagements hydrauliques et hydro-agricoles....................................21

3.3                   Infrastructures et services socio-économiques........................................................................... 22

3.4                   Diagnostic socio-économique..................................................................................................... 26

3.5                   Diagnostic sur le genre et son rôle dans le développement........................................................31

3.6                   Diagnostic des systèmes d’élevage........................................................................................... 35

3.7                   Diagnostic sur les systèmes de pêche dans la région du Faguibine...........................................42

3.8                   Diagnostic agronomique et problématique de développement agricole......................................46

3.9                   Diagnostic environnemental....................................................................................................... 53

3.10                 Diagnostic sanitaire et épidémiologique..................................................................................... 56

3.11                 Diagnostic sur la situation foncière, les conflits et leurs modes de résolution............................... 61

3.12                 Diagnostic institutionnel et sur les acteurs parties prenantes dans le système Faguibine............. 68

4                      Axes stratégiques d’actions sectorielles et options d’un projet d'aménagement ............................77

4.1                   Réflexions stratégiques alternatives pour l’intégration de la composante d’aménagements .........77

4.2                   Aménagement hydraulique pour la restauration du système Faguibine....................................... 79

4.3                   Développement des services et des infrastructures socio-économiques...................................... 91

4.4                   Amélioration de la condition du genre et de son rôle dans le développement et l’aménagement.. 93

4.5                   Dynamisation participative, empowerment des acteurs de base et renforcement institutionnel..... 95

4.6                   Développement de l’élevage et aménagement des parcours...................................................... 98

4.7                   Développement de la pêche et de la pisciculture...................................................................... 101

4.8                   Développement et organisations agricoles............................................................................... 106

4.9                   Mesures environnementales et pré-étude d’impact complémentaire......................................... 111

4.10                 Renforcement des infrastructures et services de santé............................................................. 113

4.11                 Mesures juridico-foncière et de résolution des conflits fonciers................................................. 115

5                      COUTS Du projet et planification de ses COMPOSANTES.................................... ..................119

5.1                   Couts du projet et de ses composantes sur 5 ans.................................................................... 119

5.2                   Planification indicative des composantes du projet................................................................... 121

5.3                   Organisation, gestion participative du projet et capacity building............................................... 125

6                      EFFETS, bénéfices et rentabilité Du PROJET selon ses composantes.....................................127

6.1                   Alimentation en eau et pérennisation hydraulique du système Faguibine.................................. 127

6.2                   Analyse de rentabilité interne du projet d’aménagement hydraulique........................................ 128

6.3                   TRI du projet d’Alimentation en Eau Potable (AEP) de 6 centres (Etude BSH 2011).................. 130

7                      QUESTIONS EN SUSPENS, RISQUES ET SUITES A DONNER............................................. 131

7.1                   Etude d’APD et études d’exécution.......................................................................................... ...131

7.2                   Etudes complémentaires sectorielles ou thématiques............................................................... 131

7.3                   Questions en suspens et risques............................................................................................. 132

LISTE DES Annexes

Annexe 1:             Rapport Hydrologique – Mohammed ASSABA

Annexe 2:             Etude de Modélisation des Ecoulements Hydrauliques – Mohammed ASSABA

Annexe 3:             Aménagement hydraulique – François GADELLE

Annexe 4:             Analyses Socio-démographiques et socio-économiques – Ibrahima CISSE

Annexe 5:             Rapport sur le Genre et le Développement  - Dr. Hallassy SIDI BE

Annexe 6:             Analyse des Acteurs Institutionnels - Dr. Hallassy SIDI BE

Annexe 7:             Rapport Sectoriel Santé  - Dr. Moussa H. SANKARE

Annexe 8:             Analyse de la Question Foncière - - Dr. Hallassy SIDI BE

Annexe 9:             Rapport Sectoriel de l’Agronome / Mise en Valeur Agro-sylvo-pastorale – Igor BESSON

Annexe 10:           Diagnostic de l’Elevage et Propositions de Pistes de Développement – Diaguély SYLLA

Annexe 11:           Rapport sur la Pêche et Pisciculture – Gianluigi NEGRONI

Annexe 12:           Diagnostic Environnemental – Dr. Gaoussou dit Emile DEMBELE

Annexe 13:           Coûts, planification et analyses économique – Christian POTIN

Annexe 14            Cartes et plans – Bureau HYDROPLAN

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25 septembre 2023

POUR LES CONSULTANTS INTERNATIONAUX EN BESOINS DE CONSEILS, ORIENTATION DE CARRIERE, STATUT PROFESSIONNEL, ACCOMPAGNEMENT

Recrutement de la Diaspora en Afrique – Talent2Africa

CONSULTANTS, EXPERTS DANS LES DOMAINES DU DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL EN RECHERCHE D'ORIENTATION DE CARRIERE, DE CONSEILS, D'EMPLOI DANS LE CADRE D'UN MENTORAT BENEVOLE ASSURE PAR L'AUTEUR DU PRESENT BLOG  ...

Vous trouverez dans cette rubrique les commentaires de professionnels au développement international, et particulièrement pour les pays des Suds (des ex-Tiers Mondes ou PVD), accompagné.e.s en mentorat. Qu'il s'agisse d'étudiants en fin de cursus, en recherche d'orientation ou de stages professionnalisant, de juniors débutants, de juniors confirmés ou de seniors en recherche d'emploi/d'actiivité ou en reconversion. Ce, soit en salariat CDI/stage d'embauche, soit en mission d'assistance technique sur projet/programme, soit en mission de consultation/expertise indépendante CT/MT.

Cette rubrique est associée en toute logique aux nouvelles prestations bénévoles de mentorat/accompagnement proposées par l'auteur de ce blog en retraite active bénévole sur la base de son vécu et de ses expériences de 50 ans dont 43 ans d'activités professionnelles rémunérées. (voir lien de la page sur le blog ci-dessous).

VOUS AVEZ DIT MENTORAT PROFESSIONNEL BENEVOLE ... Je suis désormais présent ... - Christian Potin Consultant intermittent du Développement Inégal (canalblog.com)

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QUELQUES TEMOIGNAGES et DEMANDES DE CONSEILS  ...  

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Cette activité de mentorat est extrêmement utile. Merci de t’y être lancé. Trois réactions de ma part ci-dessous :
1°/ la fonction de mentor n’est pas répandue. Nous sommes censés être dans l’ère de l’apprentissage tout au long de la vie (ATLV) mais nos capacités de faire un bilan des compétences et d’analyser nos besoins ne sont pas innées…Le mentorat ne se trouve ni dans la formation initiale (où existent par exemple les superviseurs de stage et les tuteurs) ni dans la formation continue (souvent un catalogue de formations à sélectionner et proposer à son employeur quand on en a, alors qu’il devrait exister en parallèle des autres dispositifs de formation et à la demande.
2°/ la plupart de nos services publics (pôle emploi, collectivités territoriales, missions locales…) ont des outils et des méthodes mais ils tendent à proposer les solutions qu’ils ont sur leurs étagères avec un faible souci de continuité avant d’avoir fait un diagnostic individualisé et conduire un accompagnement chemin faisant. Question de manque de temps et de moyens surement …
3°/ nos échanges m’ont permis de faire progressivement le point sur mes compétences (forces) et les points possibles d’amélioration (les faiblesses), afin de mieux préparer les entretiens de recrutement. Ils m’ont aussi apporté des éléments de contexte et/ou d’analyse critique des postes où j’ai candidaté. C’est extrêmement bénéfique pour ensuite parler avec le recruteur de son adéquation à l’emploi proposé.
Encore merci de ta disponibilité et ma pleine reconnaissance pour ton accompagnement attentif et compréhensif. Witoon Kufep - email : ig.besson@gmail.com

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J'ai eu le plaisir de bénéficier du mentorat de monsieur Potin qui a gracieusement donné de son temps pour m'aider à comprendre les implications du regime du contrat en cours de négociation avec une agence onusienne. Les subtilités pour un résident français sont souvent compliqués à saisir mais beaucoup moins maintenant grace à monsieur Potin.
Paulbeng.14 Juillet 2023 
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Question : Bonjour. J'ai lu avec intérêt votre article "Une clarification sur la fiscalité des consultants Français des organismes des Nations Unies : un sujet controversé". J'ai également parcouru les commentaires, mais la déclaration des revenus de consultant (FAO pour ma part, mais basée en France) n'est toujours pas claire pour moi. J'imagine que vous recevez beaucoup de sollicitations individuelles, mais serait-il possible d'avoir votre avis sur ma situation ? Cordialement. Anne Meyer- Episystemic – 6 mars 2023

Réponse : Merci pour vos conseils sur les aspects fiscaux des revenus de consultant pour une organisation des Nations Unies. C'est un domaine où les services officiels et même les experts-comptables ont du mal à fournir des réponses claires, donc des conseils de la part d'une personne expérimentée sont précieux. Votre connaissance approfondie du milieu du développement international, tout particulièrement les aspects liés à l'agriculture, est une mine d'or pour la génération suivante ! Merci pour les pistes de réflexion pour ma propre activité. – 10 mars 2023.

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Monsieur Potin, j’ai de la chance de pouvoir bénéficier de vos conseils en tant qu’ainé académique et professionnel, en ce moment précis d'orientation de ma carrière après un Master II en économie, suivi d'une première expérience professonnelle de 3 ans pas très satisfaisante. J'éprouve pleine satisfaction de l’avancée de votre accompagnement et de vos conseils éclairés pour mieux valoriser ma formation initiale et mes premières expériences plus en conformité avec mes motivations et vocations personnelles tant intellectuelles, qu'éthiques, déontologiques et matérielles à minima. Je suis confiante en la réussite de cette relation suivie mentor/mentorée bénévole non simplement ponctuelle que je découvre avec vous. Je reste attentive et sans hésitation pour mettre en pratique tout ce que vous m’enseignez et me transmettez des acquis de votre longue et riche expérience. Croyez cher Monsieur en tout mon engagement sans retenue pour ce challenge. Périne Magne - Yaoundé - Cameroun. email : perinemagne@gmail.com  

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Merci beaucoup M. Potin de m'avoir aidé à clarifier les doutes que j'avais sur la fiscalité des consultants internationaux, cela m'a beaucoup aidé. Francisco Gavidia - email : gavidiacarranza@hotmail.com - 31/01/2023

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Bonjour, merci pour ce blog. Huit années ont passé et je souhaite m'assurer qu'il me sera possible de déclarer mes émolument pour un contrat de six mois avec l'UNECA en tant qu'auto-entrepreneur. Mon centre URSSAF n'est évidemment pas en mesure de statuer sur un cas si rare de leur point de vue, et l'UNECA ne connait bien sur pas le cadre AE. Savez vous a qui je peux m'adresser?TPV - email : thomas.venon@gmail.com - 9/10/2020

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Bonjour Christian. Un grand merci pour votre article. Je suis auto-entrepreneuse en France et je perçois des revenus de consultance d'institutions de l'ONU. Savez-vous si les frais de poche pour missions à l'étranger (DSA) doivent être comptabilisés dans le chiffre d'affaire ? J'ai eu des réponses équivoques de la part de l'URSSAF à ce sujet.
Cordialement. Mathilde - email : matma_001@hotmail.com - 2/06/2019

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Doit-on se déclarer auto-entrepreneur pour des missions poncutelles pour une agence de l'ONU (FAO) en étant résidant en France? Ou le contrat signé suffit-il ? Si je comprend bien nous devons suivre une déclaration de nos revenus au centre des impôts à la fin de l'année fiscale? Je suis auto-preneur pour des entreprises privées également. Je ne dois pas mélanger les revenus dans mes déclarations sur mon chiffre d'affaire (privé/ONU)? Jean Marc - email : colin263@hotmail.com -19/06/2018

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Bonjour. Avez-vous pu obtenir une réponse à ce sujet? Je commence un contrat de consultante d'un an dans une agence de l'ONU, et j'ignore comment est-ce que je dois déclarer mes revenus. Merci! Aurelie - email : aurelie.paviza@gmail.com - 3/05/2018

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Bonjour. Je suis binational franco-centrafricain et suis personnel retraité de la catégorie professionnelle de la Banque africaine de développement (BAD) dont la France est un pays membre. Les troubles socio-politiques qui sévissent en Centrafrique depuis 2013 m’ont fait transférer ma résidence fiscale en France depuis cette année-là. Une fonctionnaire de la Direction générale des Finances publiques de Toulouse m’avait conseillé pour la première déclaration en 2013 et assuré que la pension que je percevais de la BAD était exonérée d’impôt. Au cours de la déclaration fiscale de 2017 sur les revenus de 2016, une autre fonctionnaire a déclaré que je devais acquitter les impôts sur mes pensions, et m’a réclamé des arriérés pour les années 2015 et 2014. J’ai payé, mais j’ai des sérieux doutes quant à celle des deux fonctionnaires qui dit la vérité, d’autant plus que retraités de la BAD dans d’autres régions de France sont effectivement sont exonérée d’impôt sur leurs pensions. En outre, le Chapitre VII Statut, immunités, exemptions et privilèges de l’Accord portant création de la Banque africaine de développement ‘BAD), édition 2011, stipule en son Article 57 Immunité fiscale, ce qui suit : « Aucun impôt n’est perçu sur ou en ce qui concerne les traitements et émoluments que la Banque verse à ses administrateurs, suppléants, fonctionnaires et autre personnel de la catégorie professionnelle.». Votre avis sera hautement apprécié. Kloyor - email : dogbe.kouassi@gmail.com - 31/03/2018

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Bonjour. As-tu eu une réponse quand à la déclaration fiscale des revenus en tant que consultant? Est-ce qu'on doit les déclarer en tant que BNC (comme une entreprise de consulting) ou simplement dans ses revenus classiques? Damien - email : gbfaction@yahoo.com - 17/12/2017

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Bonjour. Je veux devenir consultant à la banque asiatique. Quel sera mon statut fiscal en France? Je suis retraité depuis 6 mois. Je touche ma retraite en France. Je réside en Arménie avec une carte de séjour de 3 ans. J'ai des biens immobiliers (en location) et mobiliers en France. J'y fait une déclaration d'impôt à ce titre avec les revenus à l'étranger. Merci pour une réponse pour y voir plus claire. Lorpa - email : lorintmr@yahoo.com - 15/12/2016

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Bonjour. Je suis consultant dans une agence spécialisée de l'ONU basée en France. J'ai signé un contrat de 6 mois au début suivi par un contrat de 5 mois. Je sais que mon contrat sera prolongé autant que je le souhaite. J'ai bien compris que les consultants de courte durée ne sont pas exonérés mais est ce que mon contrat (11 mois) est considéré comme étant de courte durée ? que dois je déclarer dans ce cas la? Merci pour votre aide. Miss Sarrah - email : elbasafae@yahoo.fr - 25/01/2016

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Je suis ingénieur d'études retraité, inscrit comme auto-entrepreneur, et fiscalement domicilié en France. Je fais assez souvent des missions à l'étranger pour la BIRD, ou des rapports que cet organisme me commande. Je précise que je ne suis pas fonctionnaire international, mais que chaque commande fait l'objet d'un contrat entre la BIRD et moi-même. Je voudrais savoir si ces revenus (donc d'origine étrangère et internationale) peuvent éventuellement bénéficier d'exonération fiscale en France, ou de crédit d'impôt. Merci.
Durieux - email : hmgramont@gmail.com - 18/05/2015

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BONJOUR MONSIEUR. JE TRAVAILLE SUR LA GESTION DES EAUX AU NIVEAUX DES OASIS JE VEUX VOTRE AIDE SUR LES SYSTEMES D'IRRIGATION au NIVEAU DES OASIS TIOUT BOUSEMGHOUN ET MOGHRAR. MERCI D'avance. HADIDI - email : hadidiabdelkader@gmail.com - 5/121/2013

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Commentaire reçu par e.mail de Mrs Mercédès Figari - Uruguay - 29/11/2012
Mr. Potin, j´ai trouvez votre blog par hazard. Je ne suis pas française, je suis uruguayenne (l´Uruguay est un très petite pays de l´Amérique du sud). Je travaille actuellement a la création d´un parc naturel régional, avec le soutien de la coopération française. Dan le cadre de cette coopération, on a commencé a partager avec Vercors des expériences, reçu appui technique, faire de formation la, etc. En chargeant des choses sur Vercos j´ai trouvé votre blog ! Il m´a paru très très intéressant. Non seulement par l´information que j´ai y trouvée, mais sur tout par la philosophie et l´approche théorique et méthodologique que vous y proposé (un approche critique, telle mon interprétation...). Tres tres bienvenue dans ce moment laborieux et personnel ! Ca veut dire que ce message est seulement pour vous dire « merci »beaucoup !

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11 juillet 2023

Non Staff International Personnel Services Agreement (IPSA) by UNDP

International Personnel Services Agreement (IPSA) by UNDP

The International Personnel Services Agreement (“IPSA”) is a new legal instrument established by the United Nations Development Programme (UNDP) in order to engage the services of individuals to provide a time-limited service to UNDP under a services-based contract modality. 

Non_Staff_International_Personnel_Services_Agreement_IPSA_UNDP_compressed

29 mai 2023

Un article du regretté Bruno Etienne qui marqua et marque toujours ceux qui ont le coeur entre deux rives ...

Article publié en1987 dans le Bulletin Economique et Social du Maroc n° triple 159-160-161 "En hommage à Paul Pascon - Colloque international sur le devenir de la société rurale au Maroc - Structures sociales et transformations"
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" ... le pari de l'émergence d'un regard de l'intérieur de la société maghrébine n'est pas qu'une vue de l'esprit puisque les sociétés arabo-musulmanes ne veulent plus que nous les regardions. "

Les_dhimmi_de_la_maghr_bologie_Bruno_Etienne

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Bruno Étienne

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_%C3%89tienne

 

Bruno Etienne

 

 

20 mai 2023

SI JE VOUS DIS MENTORAT PROFESSIONNEL BENEVOLE : Y AVEZ-VOUS PENSE ? ...

Retraité actif et chercheur indépendant, je propose désormais formellement un accompagnement BENEVOLE de MENTORAT PROFESSIONNEL dans mon domaine d'expériences et de compétences professionnelles de l'expertise et de la consultance pluridisciplinaire dans le domaine du développement agricole et rural inclusif, durable et équitable dans les pays des Suds, et toutparticulièfrement pour les groupes sociaux défavorisés (cf. page d'accueil du blog et mots clés de cette catégorie de message ci-dessous). 

Me contacter si vous êtes intéressé(e) : Christian Potin :  on peut toujours en discuter en préalable ...

 Tél. (WhatsApp - Mobile) +33 (0)6 60 75 70 18 - Mail: cpotin29@gmail.com / chris.pot@sfr.fr / Messenger de facebook

Mentorat professionnel, FPA, formation continue et en alternance, agro-socio-économie et sociologie rurale, expertise-consultance internationale indépendante, méthodologies, approche systémique, typologies praxéologiques, planification prospective, approches participatives des projets, analyse institutionnelle,  approche pluridisciplinaire et transdisciplinaire du conseil et de l'ingénierie pour le développement et l'aménagement des territoires agricoles et ruraux,  de l'irrigation, de l'agro-pastoralisme, des systèmes de production traditionnels, études de faisabilité de projets, suivi-évaluation, études d'impacts socio-économiques et environnementales, approches filières, expertises agro-socio-anthropologiques des populations, analyses économiques et financières, conseil agricole, recherche-développement, corporatisme, statuts et fiscalité, associations et organisations professionnelles, etc. ...

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Témoignage d'un consultant-expert international agro-économioste sénior (35 ans d'expériences professionneles)

Cette activité de mentorat est extrêmement utile. Merci de t’y être lancé. Trois réactions de ma part ci-dessous :

1°/ la fonction de mentor n’est pas répandue. Nous sommes censés être dans l’ère de l’apprentissage tout au long de la vie (ATLV) mais nos capacités de faire un bilan des compétences et d’analyser nos besoins ne sont pas innées…Le mentorat ne se trouve ni dans la formation initiale (où existent par exemple les superviseurs de stage et les tuteurs) ni dans la formation continue (souvent un catalogue de formations à sélectionner et proposer à son employeur quand on en a, alors qu’il devrait exister en parallèle des autres dispositifs de formation et à la demande.

2°/ la plupart de nos services publics (pôle emploi, collectivités territoriales, missions locales…) ont des outils et des méthodes mais ils tendent à proposer les solutions qu’ils ont sur leurs étagères avec un faible souci de continuité avant d’avoir fait un diagnostic individualisé et conduire un accompagnement chemin faisant. Question de manque de temps et de moyens surement.

3°/ nos échanges m’ont permis de faire progressivement le point sur mes compétences (forces) et les points possibles d’amélioration (les faiblesses), afin de mieux préparer les entretiens de recrutement. Ils m’ont aussi apporté des éléments de contexte et/ou d’analyse critique des postes où j’ai candidaté. C’est extrêmement bénéfique pour ensuite parler avec le recruteur de son adéquation à l’emploi proposé.

Encore merci de ta disponibilité et ma pleine reconnaissance pour ton accompagnement attentif et compréhensif. Witoon Kufep - emailig.besson@gmail.com

 

Mentorat 3

  

Mentorat 2

Voir aussi sur ce blog : 

CAVRLRAJ

Ce que parler veut dire

Page de couverture FB_CPC 2022

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A propos du mentorat

Lementorat.fr, le site référence du mentorat en France

Définition.

Le mentorat est un mode d'apprentissage destiné à soutenir une personne à diverses étapes de son cheminement professionnel. Le mentorat est un mode d'apprentissage destiné à soutenir une personne à diverses étapes de son cheminement professionnel. Le mentor guide le mentoré dans ses apprentissages, il favorise le partage d'expériences et le développement du savoir, du savoir-faire et du savoir-être du mentoré.Le mentor guide le mentoré dans ses apprentissages, il favorise le partage d'expériences et le développement du savoir, du savoir-faire et du savoir-être du mentoré.

N'importe qui peut être un Mentor, à condition d'avoir le savoir, les compétences et la sagesse. Pour devenir un Mentor, il faut établir une relation durable plutôt que penser transmission à court terme. Un mentor doit avoir envie de partager ses connaissances, son expertise. Une attitude positive et de l'empathie sont la clé du succès d'un bon mentor. Les mentorés doivent se sentir à l'aise de poser des questions, d'émettre des craintes quant à leur travail, de soumettre des idées ou leurs besoins. ð  https://www.hr-voice.com/carriere/le-mentorat-professionnel-ou-lavenir-pour-une-formation-inclusive/2021/06/21/

Pourquoi être un mentor ?

Vous pourrez lui transmettre votre expérience, éventuellement votre connaissance d'un secteur professionnel ou d'un métier. Surtout, vous l'aiderez à devenir autonome, à croire en ses capacités, vous lui donnerez des clés pour s'épanouir dans la société.

Différence entre mentorat, coaching et formation

Le coaching vise des résultats immédiats à court ou moyen terme. Le mentorat, quant à lui, est axé sur le développement personnel des individus, pour leur emploi actuel ou pour des emplois qu'ils pourraient occuper à l'avenir. Le coaching ainsi que la formation peuvent être offerts individuellement ou en groupe, tandis que le mentorat est plutôt une relation individuelle.

Où trouver un bon mentor ?

  1. Assistez à des Meetups et des événements Eventbrite pour rencontrer des entrepreneurs expérimentés. ...
  2. Explorez les forums et les communautés en ligne. ...
  3. Connectez-vous avec des mentors potentiels sur LinkedIn. ...
  4. Formez un groupe de réflexion. ...
  5. Rapprochez-vous de l'IME (Institut du mentorat entrepreneurial) https://www.af-ime.fr/ 

L’Institut du mentorat entrepreneurial est un service créé par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris en 2008 sur la base d'un système de mentorat des entrepreneurs mis en place au Québec. 

Le mentorat professionnel ou l’avenir pour une formation inclusive (21 juin 2021  Julien Granata formationformation inclusiveJulien Granatamentoring)

Le mentorat professionnel ou l'avenir pour une formation inclusive - HR Voice - Toute l'actu RH (hr-voice.com)

Selon l’EMCC (European Mentoring and Coaching Council), le mentorat est une relation d’accompagnement, de partage et d’entraide entre deux individus, l’un mentor l’autre mentoré, dont l’objectif est de favoriser la transmission de savoirs, d’expérience et de valeurs, le développement professionnel et personnel. L’origine du mot est mythologique, Mentor étant le précepteur à qui Ulysse confia l’éducation de son fils avant son départ pour Ilion. Comme l’évoque le professeur Jacques Fleurat, le mentorat se distingue du coaching par la formulation d’avis de la part du mentor.

Contrairement aux idées reçues, le dispositif n’est pas nouveau mais culturellement associé à du bénévolat notamment dans le cadre de mentorat d’entrepreneurs. C’est le cas des programmes « Business Mentoring Luxembourg » ou « Mentorat Entrepreneurial » proposant un mentorat aux Petites et Moyennes Entreprises en vue de faciliter leur développement. Néanmoins, le mentorat est déployable dans le contexte des entreprises et pourrait s’avérer une réponse adéquate à la crise.

Non pas « un » mais « des » mentorats pour un accompagnement inclusif

L’enquête 2017 de l’Observatoire du Management Intergénérationnel (Omig) montre que lorsqu’elle est bien organisée, la coopération intergénérationnelle permet de moderniser les méthodes de travail et de mener plus rapidement des projets. On imagine spontanément le mentorat comme l’accompagnement strict d’un collaborateur « junior » par un autre plus expérimenté. Pourtant, la variété de type de mentorat en fait un véritable outil inclusif adaptable à diverses situations :     

  • Le mentorat classique entre pairs (peer mentoring) soit un mentor expérimenté interne à l’entreprise avec un mentoré interne. Chez Leroy Merlin, des dispositifs de ce type ont été mis en place pour les salariés à haut potentiel.
  • Le mentorat inversé (reverse mentoring) entre un mentor junior interne qui mentore un senior interne. Chez Orange, de jeunes collaborateurs mentorent les membres du comité exécutif pour les guider dans les codes et usages des différents réseaux sociaux.
  • Le mentorat croisé (cross mentoring) entre un mentor externe à l’entreprise et un mentoré interne (ou inversement) comme le programme « cross-mentoring multi-entreprises » mené entre TF1 et Bouygues.
  • Le mentorat pair à pair entre deux personnes de même niveau d’expertise empruntant à la fois le rôle de mentor et de mentoré au grès de leurs échanges. Il peut s’envisager en interne ou en croisé.
  • Le mentor d’affaires, externe à l’entreprise, agissant majoritairement au profit d’entrepreneurs ou de dirigeants qui ont pour point commun la nécessité d’action urgente dans un temps limité.

Le mentorat n’est pas restreint à ces cinq types, d’autant que bon nombre d’initiatives innovantes ne sont pas accessibles à notre connaissance. Certaines pratiques de groupe, comme les Mastermind ou le mentorat d’équipe, peuvent remplir les mêmes objectifs de transmission à condition qu’une certaine déontologie soit respectée comme l’écoute bienveillante, le non-jugement ou la confidentialité.

Quelques conditions de réussite indispensables et trop souvent omises

A priori simple de mise en œuvre, un programme de mentorat réussi doit s’appuyer sur quelques facteurs de succès. Le premier, souvent oublié, est la formation des mentors malgré leur engagement bénévole. Au-delà de l’assimilation des techniques et postures propres à l’écoute ou la déontologie, un mentor doit avoir une bonne connaissance de sa personnalité qui peut s’avérer bien différente de celle du mentoré. Sans maitrise de ces aspects, difficile d’instaurer une relation de confiance, deuxième facteur indispensable à la réussite du mentorat. Un troisième principe est celui de pilotage du programme de mentorat par un responsable nommé dans certaines formation « ingénieur en mentorat » souvent issu du service RH. Il est d’ailleurs primordial que l’ingénieur soit lui-même mentoré lors du déploiement de son premier programme.

Une action de mentorat réussie est par essence inclusive dans sa capacité à renforcer les liens sociaux, et donc le sentiment d’appartenance à une communauté, et sa vocation d’accompagnement spécifique. Ainsi, tout ce qui s’impose à la masse, comme trop souvent dans les programmes, ne tient pas compte des besoins spécifiques des individus. A cet effet, plusieurs types de mentorat peuvent être déployés au sein d’un même programme interne.

Les opportunités offertes par la crise ou les nouveaux enjeux d’immédiateté et d’individualisation dans l’acquisition des compétences

Dans un contexte de crise demandant des capacités d’adaptation instantanée, d’évolution radicale des métiers sous l’accélération de l’intelligence artificielle – combiné à une tendance au changement de métiers durant une carrière professionnelle – la rapidité d’acquisition de compétences spécifiques va devenir un enjeu de survie des organisations. Les savoirs tacites évoluent souvent trop vite pour permettre leur formalisation, les fiches de poste devenant rapidement obsolètes. Le risque pour les DRH est de proposer des formations caduques au moment de leur lancement et de les imposer à un groupe par souci de rentabilité. Face à un enjeu d’immédiateté, d’individualisation et de rentabilité, le mentorat s’inscrit comme une solution miracle.

Comme l’affirme Mostafa Ayoobzadeh et Kathleen Boies dans leurx travaux de recherche « Le mentorat, bon pour celui qui reçoit, et pour celui qui donne »… mais pas que. Le mentorat dispose ainsi de vertus pour l’ensemble des parties prenantes. Pour l’entreprise, il permet de flatter la marque employeur en attirant les talents des nouvelles générations et en les fidélisant. Pour les DRH, il facilite l’acquisition de compétences spécifiques sans nécessairement devoir les formaliser dans un plan de formation complexe et onéreux. Pour les mentors, c’est un moyen de reconnaissance de leur talent, de valorisation de compétences en mentorat, mais aussi de développement de leur leadership. Pour les juniors, le mentorat est un formidable outil d’attraction et de fidélisation qui renforce le lien social intergénérationnel, voire de valorisation de la cadre du mentorat inversé. À quand le plan « un salarié un mentor » ?

Quand l’enseignement s’en mêle

Le 1er mars 2021, le Président de la république française, Emmanuel Macron, met sous les projecteurs le mentorat avec son objectif « un jeune un mentor ». La formation des étudiants peut ainsi s’envisager en s’appuyant sur le mentorat. D’après Datalumni.net, aux Etats-Unis, c’est plus de 71% des grandes écoles qui auraient recours au dispositif. En France, plus récemment, le mentorat a fait son apparition dans le monde des Grandes Ecoles, toujours attentives à cultiver les relations avec leurs alumni. La mise en relation des étudiants avec les alumni facilitent leur intégration dans le monde du travail par un meilleur choix d’orientation de parcours ou d’entreprise. D’autre part, les alumni s’engagent et le lien se renforce avec les entreprises. Certaines écoles utilisent le mentorat pour se distinguer dans l’attraction des talents par des initiatives vertueuses avec des programmes d’accompagnement des étudiants réfugiés, par exemple. La mise en relation d’étudiants défavorisées avec des mentor professionnel œuvre pour une meilleure égalité des chances.

L’avenir du mentorat passera évidemment par son enseignement dans les écoles et les universités car les futurs cadres en formation répandront la bonne parole une fois en entreprise. Mais ne nous y trompons pas, la démarche n’est vertueuse que si elle se fait dans un cadre de confiance. C’est la culture de l’entreprise, les postures managériales, la vision, les actes des dirigeants, qui doivent être en cohérence avec les outils de management si l’on ne veut pas réserver le mentorat uniquement à des échanges entre cadres dirigeants. Les entreprises libérées, agiles, opales, gratifiées de great place to work ou de holocratiques, sont autant d’organisations propices au développement de la confiance et de l’envie de transmettre ses savoirs. La transmission de savoirs entre pairs est l’un des principaux facteurs de réussite dans l’évolution de l’humanité, il suffirait donc de cultiver cette spécificité.

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Site officiel du gouvernement français pourl'information et le développement du mentorat ...

Je Veux Aider | Devenez bénévole dans une association en quelques clics | La plateforme publique du bénévolat par la Réserve Civique

Trouvez une mission de bénévolat dans une association, organisation publique ou une commune, partout en France, sur le terrain ou à distance. 50 000 places disponibles dans 10 domaines d'action : solidarité, insertion, éducation, environnement, santé, sport, culture ...
https://www.jeveuxaider.gouv.fr 
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12 février 2023

Un pavé de jeunesse pour le premier terrain qui marque à vie : Etude d'aménagement de la Haute Tessaout-Haut Atlas 1975-1977

 Etude de l'aménagement intégré du bassin versant de la Tessaout en amont du barrage Moulay Youssef

Etude réalisée dans le cadre d'un contrat passé entre la Société Maroc Etudes (ex SOGETIM filiale de SOGREAH-SOGETA marocanisée en 1971) et la Direction des Eaux et Forêts du Minsitère de l'Agriculture et de la Réforme Agraire)

 LE SECTEUR AGRO-PASTORAL - SITUATION ACTUELLE ET POTENTIALITES

Christian Potin, Ingénieur d'études agro-économiste à la SOMET

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MONOGRAPHIE DES UNITES DE DEVELOPPEMENT

Christian Potin, Ingénieur d'études agro-économiste, et Adolphe Cortin, Ingénieur en Chef agro-économiste Chef de Mission - SOMET

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https://www.dropbox.com/s/exnvw2o0m1pmc8o/Tessaout_Monographie_Unit%C3%A9s_D%C3%A9veloppement%2077.pdf?dl=0

AMELIORATIONS DU SECTEUR AGRO-PASTORAL

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Synopsis résumé

Haut Atlas de Demnat - Un bassin versant de 144 000 ha à l'amont du barrage Moulay Youssef à protéger contre l'érosion- Point bas 800 m, point culminant à plus de 4000 m aux sources de l'Oued Tessaout - Une vallée relativement peuplée avec 111 douars et 30 000 habitants en 1975 - Des terres arables limitées et un fort investissement humain dans des cultures irriguées en terrasses - Une économie agro-pastorale montagnarde traditionnelle de subsistance, enclavée avec transhumance saisonnière- Une tribalité sédentaire accrochée à la gestion collective de l'eau d'irrigations et des pâturages collectifs d'altitude - 30 ans après en 2004, rien n'avait vraiment changé en terme de désenclavement, d'équipements et de développement de la vallée, si ce n'est la construction d'un nouveau barrage de complément au premier dans la moyenne vallée, une accélération de l'émigration des forces vives, quelques nouvelles pistes à peine carrossables pour la montée des camions d'approvisionnement dans la haute vallée, faites par les populations des douars elles-mêmes, et, une monétarisation mercantile des relations sociales, des traditions d'hospitalité à l'encontre des quelques rares touristes épris de tourisme vert et d'excursion. Et toujours pas de pont de franchissement de la Tessaout (envisagé déjà sous le Protectorat) qui permettrait de rejoindre directement Ouarzazate depuis Demnate, sans avoir à passer par Marrakech et le Tizi n'Tichka. Il paraissait à l"époque que ça diminuerait le nombre de nuitées touristiques pour les hôteliers de Marrakech ...

Aujourd'hui en 2023 il existe une route goudronnée, la devenu célèbre route 307 qui relie Demnate à Skoura puis Ouarzazate, au parcours parfois acrobatique qui a été contruite avec un pont de franchissement de la Tassaout un peu en amont de Toufghine. Elle s'est accompagné du "développement de gites marchands depuis les Ayt Tamellil et( de circuits touristiques trekking, mulets ou 4X4, sans que cela se soit accomapgné d'un dév"eloppement local agricole et rural "endogène" mais qui a probablement contribué à l'accélération de l'émigation des forces vives de la population, et certainement de l'économie monétaire, et de la perte-folklorisation des traditions et cultures traditionnelles authentiques, et de la valeur de l'hospitalité gratuite ... J'aurais tant aimé repasser du temps dans les 111 douars d'alors, en 1975-1976, et mesurer précisément les outrages du temps au nom de la "modernité" ...

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BV Tessaout - Espace horaire

BV Tessaout - Infrastructure projetée

BV Tessaout implantations humaines & infrastrcutures

 

NB : Voir aussi l'album photos correspondant sur le blog ...

 

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Christian Potin Consultant intermittent du Développement Inégal
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