Vallée de la Tessaout 1975 - Un premier terrain qui marque une vie (Commentaire complet de l'album photos correspondant)
Vallée de la Tessaout 1975 - Un premier terrain qui marque une vie
Maroc - Haut Atlas de Demnat - Un bassin versant de 144 000 ha à l'amont du barrage Moulay Youssef à protéger contre l'érosion- Point bas 800 m, point culminant à plus de 4000 m aux sources de l'Oued Tessaout - Une vallée relativement peuplée avec 111 douars et 30 000 habitants en 1975 - Des terres arables limitées et un fort investissement humain dans des cultures irriguées en terrasses - Une économie agro-pastorale montagnarde traditionnelle de subsistance, enclavée avec transhumance saisonnière- Une tribalité sédentaire accrochée à la gestion collective de l'eau d'irrigations et des pâturages collectifs d'altitude.
30 ans après en 2004, rien n'avait vraiment changé en terme de désenclavement, d'équipements et de développement de la vallée, si ce n'est la construction d'un nouveau barrage de complément au premier dans la moyenne vallée, une accélération de l'émigration des forces vives, quelques nouvelles pistes à peine carrossables pour la montée des camions d'approvisionnement dans la haute vallée, faites par les populations des douars elles-mêmes, et, une monétarisation mercantile des relations sociales, des traditions d'hospitalité à l'encontre des quelques rares touristes épris de tourisme vert et d'excursion.
Et toujours pas de pont de franchissement de la Tessaout (envisagé déjà sous le Protectorat) qui permettrait de rejoindre directement Ouarzazate depuis Demnate, sans avoir à passer par Marrakech et le Tizi n'Tichka. Il paraitrait que ça diminuerait le nombre de nuitées touristiques pour les hôteliers de Marrakech ...
Aujourd'hui en 2023 il existe une route goudronnée, la devenu célèbre route 307 qui relie Demnate à Skoura puis Ouarzazate, au parcours parfois acrobatique qui a été contruite avec un pont de franchissement de la Tassaout un peu en amont de Toufghine. Elle s'est accompagné du "développement de gites marchands depuis les Ayt Tamellil et( de circuits touristiques trekking, mulets ou 4X4, sans que cela se soit accomapgné d'un dév"eloppement local agricole et rural "endogène" mais qui a probablement contribué à l'accélération de l'émigation des forces vives de la population, et certainement de l'économie monétaire, et de la perte-folklorisation des traditions et cultures traditionnelles authentiques, et de la valeur de l'hospitalité gratuite ... J'aurais tant aimé repasser du temps dans les 111 douars d'alors, en 1975-1976, et mesurer précisément les outrages du temps au nom de la "modernité" ...