Une tentative sans lendemain de rapprochement des consultants indépendants français au développement international
Enquête électronique auprès des consultant indépendants français à l'internatioinal réalisée dans le cadre des Rencontres Françaises de Coopération Multilatérale (RFCM) organisées par la DGCID du Ministère des Affaires Etrangères.
Enquête réalisée bénévolement en 2003 par Christian Potin Consultant avec la participation de Françoise Estreguil, sociologue
Synopsis résumé de l'opération et de son contexte
=> Voir liens d'accès aux documents de l'enquête en fin de message
Au printemps 2001 la Direction Générale de la Coopération et du Développement (DGCID) du Ministère des Affaires Etrangères (MAE), lança les 1ères Rencontres Françaises de Coopération Multilatérale (RFCM), qui se tinrent les 2 et 3 avril 2001 à Paris. Ces journées se situaient alors dans la ligne d’une politique étrangère nationale qui visait globalement à mieux promouvoir et valoriser les savoir-faire et la culture de l’entreprise France en matière d’expertise et d’ingénierie pour le Développement des PVD ... Ce tant au niveau du secteur public que du secteur privé et de la société civile.
Ces premières RFCM, relativement ouvertes, rencontrèrent un franc succès en termes de manifestations d'intérêts et de participation effective au niveau d'une grande diversité de types d'opérateurs publics et privés. Elles montrèrent, si besoin était, que les attentes de cette diversité d'opérateurs et acteurs nationaux auprès de la puissance publique étaient importantes en la matière, mais que d’un autre côté il n’y avait pas toujours synergie entre les organisations et actions qui étaient à l’initiative de l’Administration, d'une part, et de la société civile, d'autre part.
L'opération RCM fut renouvelée en 2002. Elles furent davantage réservées aux "opérateurs les « plus professionnels »" d’une part, et aux rôles nouveaux que devraient jouer les Services d’Action et de Coopération Culturelle (SCAC) des Ambassades d’autre part. La voix et la cause des « indépendants » et des ONG y furent moins entendues. L’éthique et les pratiques des prestations intellectuelles de l’aide au développement aussi.
- L'enquête fut envoyée à 231 adresses électroniques exactement, suite aux RFCM (Rencontres Françaises de Coopération Multilatérale 2001/2002 et 2003. Elle ne recueillit que 40 réponses, dont une partie n'émanait pas de consultants indépendants.
- Parmi ces adresses il y avait des institutionnels qui étaient invités à faire passer l'enquête auprès de leurs propres experts (AFECTI, Rés'experts du Ministère de l'Agriculture, ECTI, AFVP, CIRAD, IRD, RID du CNEARC, GRET, CFCE, bureaux d'études ...). Ils se gardèrent bien de le faire bien sûr.
- L'enquête fut saisie sous le logiciel Sphinx par une étudiante en sociologie de Grenoble, rémunérée bénévolement par Christian PotinConsultant.
- Il était question que la DGCID du MAE à l'époque (Cellule du Multilatéral avec Raymond Le Ruyet et Virginie Forgeot, sous la direction du DGCID Bruno Delaye jusqu'en 2002) fasse allouer une subvention de 5 000 Francs (760 €uros) pour ce travail. Cela rentrait dans le cadre de l'un des objectifs des RFCM 2001 "appuyer les opérateurs en soutenant leurs initiatives de fédération et de mise en réseau". Mais tout s'arrêta là et l'enquête ne fut jamais traitée ni exploitée, faute de motivation de la part de l'auteur au vu du nombre limité de réponses et au désintérêt manifeste des consultants eux-mêmes. Des consultants indépendants qui préféraient, et préfèrent toujours, rester les rois de leurs douleurs, et se faire exploiter par les officines et nouveaux bureaux de consultants opportunistes comme intermittents du spectacle d'un développement international mondialisé nouvelles donnes, avec la montée en puissance d'EuropAid comme bailleur de fonds et prescripeur dans une logique techno-bureaucratique prêt-à-porter qui se confirma par la suite ...
Parallèlement on put mesurer l'hostilité des Bureaux d'Etudes et sociétés d'ingénierie qui avaient pignon sur rue, appuyés par leur syndicat SYNTEC, et les autres officines vendeurs de manpower intellectuel qui croyaient voir dans EuropAid, entre autres, une nouvelle manne de gisement de marchés. Tandis que la DGCID/MAE reportait en partie son discours sur les enjeux du financement bilatéral français sur le multilatéral d'EuropAid en affichant un rôle de "facilitateur" sinon d'intercesseur, se contentant de prndre en 2003 deux mesures concrètes discutables :
- (i) la création de France Coopération Internationale (FCI) , devenu ensuite France Expertise Internationale FEI ( http://www.fei.gouv.fr/ ) qui fonctionne finalement comme un cabinet de consultants étatique qui répond aux Appels d'Offres en essayant de "valoriser" entre autres le potentiel d'expertise publique et des fonctionnaires français,
- (ii) la promotion du portail privé marchand IFIS qui proposait des services d'information payant sur les marchés aux opérateurs, et qui ne semble pas avoir survécu à la montée en puissance des sites et réseaux sociaux qui permettent d'accéder gratuitement aux mêmes informations.
A partir de 2005 les RFCM furent rebaptisées Rencontres Françaies de Coopération Communautaire et Multilatérale, ce qui marquait bien "l'européinisation" relative en quelque sort de l'aide bilatérale française. Les liens des programmes ou compte rendus des premières RFCM 2001, puis des suivantes en 2005, 2006 et 2007, les dernières tenues (nous n'avons pas pu tretrouver en ligne ceux de 2002, 2003 et 2004) montrent l'évolution des préoccupations des acteurs publics de l'administration française et l'UE de concert avec les Bureaux d'Etude en toute ignorance de l'expertise indépendante française privée (freelance) -et au-delà francophone- qui n'est pas à confondre avec l'expertise individuelle qui concerne en partie des salariés de l'Etat ou des Collectivités Territoriales.
RFCM 2001 : http://acadmae.free.fr/RFCI2001/index.htm
RFCM 2005 : http://acadmae.free.fr/RFCM5.htm
RFCM 2006 : http://acadmae.free.fr/2006-Programme-RFCM.pdf
RFCM 2007 : http://acadmae.free.fr/RFCM2007.htm
Depuis cette époque rien n'a vraiment changé en termes de déficit de rapprochement/organisations solidaires des consultants indépendants français à l'international, si ce n'est que l'explosion des TIC et des réseaux sociaux a bel et bien modifié les donnes mais aussi les nouveaux moyens d'accès à l'information et de formation de tous ordres, de liens professionnels privilégiés, de partage de ressources, d'échanges de services solidaires, de e.learning, etc.
Voir aussi, entre autres :
- "Aide Publique au Développement" en France (2010) : http://www.google.fr/#q=minist%C3%A8re+des+affaires+%C3%A9trang%C3%A8res+dgcid&hl=fr&prmd=imvns&ei=o9ZhUPTUM4_asgbd74HIDA&start=10&sa=N&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_qf.&fp=8bc1e38ee3bd4659&biw=1366&bih=576
- "DGCID - Le silence des agneaux" par François Nicoullaud, ancien diplomate : http://nicoullaud.blogspot.fr/2008/06/dgcid-le-silence-des-agneaux.html
- "Aide Publique au Développement" de l'Union Européenne : http://www.touteleurope.eu/fr/actions/relations-exterieures/aide-au-developpement/presentation/la-cooperation-au-developpement.html
- "UE/APD : Aide au développement entre autosatisfaction et autocritique" par Pierre Verluise, Directeur de REcherche à l'IRIS : http://www.diploweb.com/UE-APD-Aide-au-developpement-Entre.html
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Exposé des motifs accompagnant l'envoi du questionnaire d'enquête électronique
Questionnaire d'enquête électronique consultants internationaux indépendants français
=> Lien : https://dl.dropbox.com/u/101060341/Questionnaire_consultants_internationaux_francais_CPotin_2002.pdf
Résultats abrégés de l'enquête électronique consultants internationaux français