PROJET DE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE  DU  PERIMETRE D’EL GUERDANNE

L'origine du Projet El Guerdane remonte à la fin des années 80 quand un groupe territorial d'agrumiculteurs des communes environnantes de celle de Sebt Guerdane, entre Taroudant et Oulad Teïma (mi-plaine du Souss), commença à soumettre à l'Administration des doléances d'octroi de nouvelles ressources en eau, au vu du rabattement accéléré de la nappe souterraine à partir de laquelle ils puisaient allègrement leur eau d'irrigation, sans contrôle de gestion de l'Administration de l'Hydraulique ni police des eaux efficaces pour l'autorisation des puits. L'Administration décida alors de construire un nouveau barrage au lieu-dit Ichakoukène sur l'Oued Tifnout (affluent du Haut Souss) en amont du barrage d'Aoulouze, ce dernier ayant été conçu et réalisé strictement pour la recharge de la nappe de la plaine du Souss. Les quelque 670 agrumiculteurs d'El Guerdane se voyaient ainsi dotés d'un nouveau "droit d'eau" réservé de 45 millions de m3 dont l'usage hydraulique passerait par par le barrage d'Aoulouze ...

Le projet de sauvegarde du verger agrumicole El Guerdane fut ainssi géométriquement dimensionné à une superficie théorique de 10.000 hectares (sur la base de 4000 m3 nets/ha, la moitié des besoins en eau estimés en irrigation localisée), plantée en partie d'agrumes cultivés par près de 670 agriculteurs sur une base territoriale contigüe. Ces agrumiculteurs étaient considérés comme menacés à terme en raison de la baisse régulière de la nappe du Souss, dont le niveau diminuait de 1,5 à 2 m/an. Cette baisse continue du niveau de la nappe engendrait des frais de pompage de plus en plus exorbitants, dépassant dans certains cas 2 DH/m3, ce qui avait obligé certains exploitants à arracher leurs plantations et abandonner leurs exploitations.

Après diverses tentatives infructueuses (cf. ci-après), l'étude et le montage financier du projet fut finalement confié par l'Administration du Génie Rural à la SFI (Société Financière Internationale, filiale de la Banque Mondiale pour le secteur privé), moyennant honoraires et business fees en cas de réussite du projet. Pour les aspects techniques et agronomiques la SFI s'assura les services du bureau d'études SOGREAH.

Le rapport provisoire de structuration stratégique du projet de la SFI (cf. lien ci-dessous) résumait ainsi l'historique et la justification du projet (§ 2.1 du rapport provisoire d'options stratégiques) :

... Dans un premier temps on trouvera ci-après la partie traitant de la problématique de la demande sociale en eau d'irrigation, de l'identification des ayant-droit bénéficiaires à l'intérieurs de enveloppe surfacique territoriale de 10 000 ha définie technocratiquement à priori, et, de la nécessité d'une organisation participative responsable des bénéficiares et de services/actions de développement agricole liés pour la valorisation du nouveau droir d'eau attribué aux agrumiculteurs. Le rapport provisoire d'options stratégiques et de structuration du projet et son annexe technique, de juin 2002, sont fournis à la suite ...

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